La ministre des Pêches et de l’Économie maritime, Fatou Diouf, a indiqué que le Sénégal a exporté 230.072 tonnes de poissons en 2024, sur une production totale estimée à 448.756 tonnes. Elle a fait cette déclaration mercredi lors de la séance plénière consacrée au budget de son département pour l’exercice 2026.
Selon elle, près de la moitié des captures annuelles a été destinée à l’exportation, un volume porté en grande partie par les entreprises franches d’exportation (EFE), dont la production est majoritairement orientée vers les marchés extérieurs.
La ministre a toutefois souligné la nécessité d’instaurer un mécanisme de régulation. Si l’exportation contribue à l’entrée de devises, elle estime qu’un équilibre doit être trouvé afin d’assurer un approvisionnement suffisant du marché national. Elle a rappelé que les ressources halieutiques, considérées comme un patrimoine national, doivent bénéficier en priorité à la communauté, conformément au Code de la pêche.
Fatou Diouf a également relevé que, parallèlement à ses exportations, le pays importe environ 34.000 tonnes de poissons, une situation qu’elle juge préoccupante. Elle a précisé que la majeure partie des cargaisons exportées est destinée à la Côte d’Ivoire et au Mali, et non principalement à l’Europe comme certains le pensent.
La ministre a insisté sur l’importance d’un cadre juridique adapté pour mieux gérer le secteur et a invité les parlementaires ainsi que les acteurs de la filière à renforcer leur implication pour contribuer à sa bonne gouvernance.

