Les faits remontent à une nuit agitée : vers 3 heures du matin, une bande organisée a forcé l’entrée de six commerces au sein de la résidence, emportant près d’un million de francs CFA et de nombreux objets de valeur. Les malfaiteurs ont opéré en toute impunité, à quelques mètres seulement des vigiles censés surveiller les lieux.
Lors de l’audience, les prévenus ont nié toute responsabilité, avançant des explications pour le moins surprenantes. M. Seck, chef d’équipe, a évoqué une « diarrhée persistante » qui l’aurait retenu aux toilettes au moment des faits. M. Touré, quant à lui, a assuré avoir été affecté à un poste trop éloigné pour percevoir quoi que ce soit. Enfin, M. Cissé a affirmé n’avoir « rien vu, ni rien entendu », alors que sa guérite se trouvait à proximité immédiate des commerces pillés.
Les victimes, elles, restent sous le choc. Mme F. Thiandoum, propriétaire de l’un des magasins, déplore des pertes importantes et s’interroge sur la vigilance des agents de sécurité.
L’affaire met en lumière les enjeux de la sécurité privée dans les résidences haut de gamme de la région, et soulève de sérieuses questions sur la fiabilité des gardiens lors de missions sensibles.
Le tribunal devrait se prononcer mardi prochain, mettant fin à plusieurs semaines de suspense pour les prévenus et les victimes.

