À l’aéroport de Kindu, en République démocratique du Congo, des passagers d’un Boeing 737-800 de la compagnie Air Congo, en provenance de Kinshasa, ont vécu une situation pour le moins inhabituelle. Bien que l’appareil soit arrivé à l’heure, aucun escalier mobile n’a été déployé pour permettre le débarquement.
Bloqués à bord pendant plusieurs heures, les voyageurs ont vu la tension monter. Excédés par l’attente et se sentant abandonnés, certains ont décidé de forcer l’ouverture d’une porte de l’appareil avant de sauter un à un sur le tarmac, malgré une hauteur estimée à près de trois mètres.
Des vidéos devenues virales montrent la scène, sous le regard passif des agents aéroportuaires et des policiers présents, qui n’ont pas jugé nécessaire d’intervenir.
Selon les règles de sécurité de l’aviation civile, en l’absence d’escaliers mobiles, des toboggans de secours doivent normalement être déployés. Toutefois, d’après des médias congolais, cette option aurait été écartée pour des raisons économiques et afin d’éviter une immobilisation prolongée de l’appareil. Les autorités locales ont estimé qu’aucune urgence ne justifiait leur utilisation.
Un passager a confié : « On avait l’impression d’avoir été oubliés ».
Malgré les risques évidents, aucun blessé n’a été signalé. L’incident relance néanmoins les débats sur la sécurité, la gestion des passagers et les conditions d’accueil dans certains aéroports régionaux.

