Cette victoire marque le retour de la droite au pouvoir après quatre années de mandat de la présidente de gauche Xiomara Castro, et s’inscrit dans une tendance régionale où plusieurs pays d’Amérique latine (Chili, Bolivie, Pérou, Argentine) ont basculé vers des gouvernements conservateurs. Toutefois, le Brésil et le Mexique, premières économies de la région, restent dirigés par la gauche.
Nasry Asfura : un profil controversé
Âgé de 67 ans et fils de migrants palestiniens, Nasry Asfura est issu du Parti national, au pouvoir depuis le coup d’État de 2009. Ancien maire de la capitale Tegucigalpa pour deux mandats, il a été accusé de détournement de fonds publics estimés à plus de 7 millions d’euros, et son nom est apparu dans les Panama Papers.
Soutenu tout au long de sa campagne par Donald Trump, sa victoire a été immédiatement saluée par Marco Rubio, chef de la diplomatie américaine, qui a reconnu une victoire « claire » et « incontestable » tout en appelant au respect des résultats. Rubio a également souligné la volonté des États-Unis de renforcer la coopération bilatérale et régionale, notamment en matière de sécurité, de lutte contre l’immigration illégale et de relations économiques.
Le Honduras entre ainsi dans une nouvelle ère politique, marquée par le retour de la droite et des défis économiques et sécuritaires majeurs pour le pays.

