Lors d’un atelier consacré à l’évaluation des codes encadrant les secteurs pétrolier, gazier et minier, le Premier ministre Ousmane Sonko a dénoncé les pratiques opaques, les contrats déséquilibrés et les exonérations abusives qui ont marqué la gestion des ressources naturelles du Sénégal.

Il a pointé du doigt la signature d’accords avec des opérateurs dépourvus de références ou de capacités techniques et financières solides. Pour y remédier, il a annoncé une relecture et une révision des contrats existants, afin de permettre à l’État de reprendre la pleine maîtrise de ses ressources et de mettre en place un cadre contractuel plus avantageux pour l’intérêt national.

Tout en précisant que cette réforme ne vise pas à rompre brutalement avec les investisseurs étrangers, Ousmane Sonko a insisté sur la nécessité d’établir des partenariats équilibrés, basés sur la transparence et la réciprocité. Il a affirmé que le Sénégal ne devait pas être un terrain d’exploitation sans contrepartie et que le pays était prêt à se passer de partenaires qui refuseraient ces principes.

L’objectif affiché est de mettre en place des codes justes, protégeant les intérêts des Sénégalais tout en assurant un environnement sûr pour les investissements responsables. Cette réforme s’inscrit dans une vision panafricaine, visant à renforcer la souveraineté et à promouvoir un développement durable.

Le ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines aura un rôle central dans la concrétisation de cette politique à l’horizon 2050, en alliant expertise technique et volonté politique pour inaugurer une nouvelle ère dans la gestion des ressources naturelles.

aps