C'est un message au ton très personnel, publié sur les réseaux sociaux le 14 janvier 2021, date des dernières élections générales en Ouganda. Zohran Mamdani y déclarait : « Je suis né à (...) Kampala en 1991. Je n'ai connu depuis qu'un seul président ougandais : Yoweri Museveni. Aujourd'hui, il se présente encore aux élections. Mais en travers de sa route, il y a Bobi Wine. »
Le nouveau maire de New York poursuivait en qualifiant le président Museveni de « méchant de l'histoire », avant de conclure : « Je prie pour qu'un jour, nous voyions un Ouganda où Bobi et beaucoup d'autres puissent espérer plus que seulement survivre. »
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Ces quelques lignes rencontrent un écho particulier ce mercredi 5 novembre, au lendemain de la victoire du candidat socialiste à la mairie de New York, et alors que les Ougandais se préparent justement à se rendre de nouveaux aux urnes en 2026. De nombreux internautes espèrent un nouveau message de soutien public de l'enfant du pays et estiment que le parcours de Zohran Mamdani est le signe que la jeunesse doit jouer un rôle politique de premier plan.
« Ce message touche évidemment une corde sensible en Ouganda », confirme le chercheur Tolit Atiya. « Non seulement il est élu maire de New York, non seulement il est né ici, mais en plus, il continue à s'intéresser à la politique de notre pays ! »
L'analyste rappelle d'ailleurs que le père de Zohran Mamdani est une personnalité bien connue en Ouganda. « Le professeur Mahmood Mamdani a été l'un des architectes de la décentralisation », souligne-t-il. L'universitaire d'origine indienne a grandi à Dar Es Salam, puis à Kampala, où il enseigne avant d'être expulsé en 1972 par le régime d'Idi Amin Dada – qui accusait la communauté sud-asiatique de saper l'économie nationale et d'exploiter la population locale.
De retour au pays, Mahmood Mamdani a participé aux travaux sur la décentralisation en Ouganda, après la prise de pouvoir du Mouvement de résistance nationale (NRM) en 1986. À partir de 1996 et jusqu'à 1999, il a enseigné à l'université du Cap, en Afrique du Sud, où le jeune Zohran, dont le deuxième prénom est Kwame, en hommage à Kwame Nkrumah, le premier président du Ghana, également première nation africaine à obtenir son indépendance, a donc passé une partie de son enfance.
Son élection a d'ailleurs inspiré un communiqué au parti sud-africain de gauche radicale EFF, les « Combattants pour la liberté économique », qui espère que cette victoire sera « le point de départ pour [...] une solidarité renouvelée entre l'Afrique, les États-Unis et le Sud Global. »
En revanche, les liens du nouveau maire de New York avec l'Afrique ont été rapidement instrumentalisés par ses opposants politiques. Ce mercredi, le gouvernement ougandais a dû répondre sur X a un élu républicain qui avait posté au-dessus d'une image de bidonville « Ceci est une photo du pays d'origine de Mamdani, l'Ouganda. Voilà à quoi New York va ressembler après qu'il l'a détruite ! »
« L'Ouganda est un beau pays, résilient et en pleine croissance, peut-on lire sur le compte officiel du gouvernement ougandais. Nous encourageons un dialogue respectueux et mettons en garde contre la désinformation et les stéréotypes qui rabaissent les pays et leur population. »
Le nouveau maire de New York poursuivait en qualifiant le président Museveni de « méchant de l'histoire », avant de conclure : « Je prie pour qu'un jour, nous voyions un Ouganda où Bobi et beaucoup d'autres puissent espérer plus que seulement survivre. »
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Ces quelques lignes rencontrent un écho particulier ce mercredi 5 novembre, au lendemain de la victoire du candidat socialiste à la mairie de New York, et alors que les Ougandais se préparent justement à se rendre de nouveaux aux urnes en 2026. De nombreux internautes espèrent un nouveau message de soutien public de l'enfant du pays et estiment que le parcours de Zohran Mamdani est le signe que la jeunesse doit jouer un rôle politique de premier plan.
« Ce message touche évidemment une corde sensible en Ouganda », confirme le chercheur Tolit Atiya. « Non seulement il est élu maire de New York, non seulement il est né ici, mais en plus, il continue à s'intéresser à la politique de notre pays ! »
L'analyste rappelle d'ailleurs que le père de Zohran Mamdani est une personnalité bien connue en Ouganda. « Le professeur Mahmood Mamdani a été l'un des architectes de la décentralisation », souligne-t-il. L'universitaire d'origine indienne a grandi à Dar Es Salam, puis à Kampala, où il enseigne avant d'être expulsé en 1972 par le régime d'Idi Amin Dada – qui accusait la communauté sud-asiatique de saper l'économie nationale et d'exploiter la population locale.
De retour au pays, Mahmood Mamdani a participé aux travaux sur la décentralisation en Ouganda, après la prise de pouvoir du Mouvement de résistance nationale (NRM) en 1986. À partir de 1996 et jusqu'à 1999, il a enseigné à l'université du Cap, en Afrique du Sud, où le jeune Zohran, dont le deuxième prénom est Kwame, en hommage à Kwame Nkrumah, le premier président du Ghana, également première nation africaine à obtenir son indépendance, a donc passé une partie de son enfance.
Son élection a d'ailleurs inspiré un communiqué au parti sud-africain de gauche radicale EFF, les « Combattants pour la liberté économique », qui espère que cette victoire sera « le point de départ pour [...] une solidarité renouvelée entre l'Afrique, les États-Unis et le Sud Global. »
En revanche, les liens du nouveau maire de New York avec l'Afrique ont été rapidement instrumentalisés par ses opposants politiques. Ce mercredi, le gouvernement ougandais a dû répondre sur X a un élu républicain qui avait posté au-dessus d'une image de bidonville « Ceci est une photo du pays d'origine de Mamdani, l'Ouganda. Voilà à quoi New York va ressembler après qu'il l'a détruite ! »
« L'Ouganda est un beau pays, résilient et en pleine croissance, peut-on lire sur le compte officiel du gouvernement ougandais. Nous encourageons un dialogue respectueux et mettons en garde contre la désinformation et les stéréotypes qui rabaissent les pays et leur population. »

