Un retour politique inattendu
À 84 ans, Peter Mutharika signe un retour spectaculaire. L’ancien chef d’État, au pouvoir entre 2014 et 2020, avait quitté la présidence après une annulation électorale historique qui avait porté Lazarus Chakwera au pouvoir.
Cinq ans plus tard, il retrouve le fauteuil présidentiel, porté par une opinion publique en quête de solutions face à la crise économique.
Un scrutin marqué par la crise
Le vote s’est déroulé dans un contexte de forte tension sociale. Le Malawi subit une inflation proche de 30%, des pénuries de carburant et une chute du kwacha malawite.
Pour de nombreux électeurs, ces difficultés quotidiennes ont pesé davantage que les promesses de réformes institutionnelles du président sortant.
Chakwera accepte le verdict
Arrivé deuxième, Lazarus Chakwera a rapidement concédé sa défaite. Dans un discours télévisé, il a déclaré :
« Je respecte le choix du peuple malawite. Je souhaite plein succès au président élu Peter Mutharika. »
Il a appelé à l’unité nationale pour surmonter les crises économiques et sociales qui secouent le pays.
Réactions et défis à venir
La victoire de Mutharika a été célébrée par ses partisans à Lilongwe et Blantyre. Mais la société civile reste prudente, rappelant les accusations de corruption qui avaient marqué son précédent mandat.
À l’international, l’Union africaine et plusieurs voisins de la région ont salué un scrutin « pacifique et transparent ».
Le nouveau président devra rapidement s’attaquer à plusieurs chantiers :
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stabiliser l’économie et contenir l’inflation,
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lutter contre la pauvreté qui touche plus de 70% des Malawites,
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renforcer la gouvernance et la lutte contre la corruption,
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préparer le pays aux effets des catastrophes climatiques.