Un pèlerinage pour les « quasi-morts »
La procession est l'une des traditions les plus particulières d'Espagne. Elle met en scène des « ofrecidos » (personnes offertes), qui ont survécu à une expérience de mort imminente, qu'il s'agisse d'une maladie grave ou d'un accident. En guise de remerciement à sainte Marthe de Ribarteme, la sainte patronne de la résurrection, ces rescapés défilent dans des cercueils ouverts, portés par des proches. La procession est également une occasion pour d'autres personnes de demander la guérison pour elles-mêmes ou pour un membre de leur famille.
La procession est l'une des traditions les plus particulières d'Espagne. Elle met en scène des « ofrecidos » (personnes offertes), qui ont survécu à une expérience de mort imminente, qu'il s'agisse d'une maladie grave ou d'un accident. En guise de remerciement à sainte Marthe de Ribarteme, la sainte patronne de la résurrection, ces rescapés défilent dans des cercueils ouverts, portés par des proches. La procession est également une occasion pour d'autres personnes de demander la guérison pour elles-mêmes ou pour un membre de leur famille.
Une longue histoire de foi et de superstition
Bien que les premières mentions écrites de ce pèlerinage remontent au XVIIIe siècle, la tradition remonterait au Moyen Âge. Certains historiens suggèrent qu'elle pourrait avoir des origines pré-chrétiennes. L'histoire de sainte Marthe, sœur de Lazare que le Christ a ressuscité, est au cœur de la dévotion. Une théorie propose que des nobles galiciens de retour des Croisades, qui avaient découvert le culte de la sainte en France, l'auraient remerciée d'avoir échappé à la mort en s'allongeant dans leurs propres cercueils. Une autre explication, plus pragmatique, évoque la pratique consistant à faire don de son propre cercueil à la paroisse si l'on survivait à une grave maladie, une pratique qui aurait évolué vers la procession actuelle.
Bien que les premières mentions écrites de ce pèlerinage remontent au XVIIIe siècle, la tradition remonterait au Moyen Âge. Certains historiens suggèrent qu'elle pourrait avoir des origines pré-chrétiennes. L'histoire de sainte Marthe, sœur de Lazare que le Christ a ressuscité, est au cœur de la dévotion. Une théorie propose que des nobles galiciens de retour des Croisades, qui avaient découvert le culte de la sainte en France, l'auraient remerciée d'avoir échappé à la mort en s'allongeant dans leurs propres cercueils. Une autre explication, plus pragmatique, évoque la pratique consistant à faire don de son propre cercueil à la paroisse si l'on survivait à une grave maladie, une pratique qui aurait évolué vers la procession actuelle.
Un rituel chargé de symboles
La procession se déroule après la messe de midi. Les participants dans les cercueils sont accompagnés de chants et de prières, créant une ambiance qui contraste avec la foire et les manèges forains installés à proximité. L'atmosphère est à la fois solennelle et festive, mêlant le recueillement des pèlerins et la curiosité des touristes. La tradition a été revitalisée par l'attention des médias et des réseaux sociaux, même si certains craignent que cela ne dénature le sens profond du rituel.
La procession se déroule après la messe de midi. Les participants dans les cercueils sont accompagnés de chants et de prières, créant une ambiance qui contraste avec la foire et les manèges forains installés à proximité. L'atmosphère est à la fois solennelle et festive, mêlant le recueillement des pèlerins et la curiosité des touristes. La tradition a été revitalisée par l'attention des médias et des réseaux sociaux, même si certains craignent que cela ne dénature le sens profond du rituel.
Un retour controversé
Le retour de la procession a été marqué par des tensions avec l'Église catholique locale, qui a interdit le rituel en 2022 avant de devoir faire marche arrière face à la pression populaire. Pour de nombreux habitants d'As Neves et des environs, cette célébration est un élément fort de leur identité culturelle et religieuse. Comme l'explique le sociologue Carlos Hernandez : « Il s'agit d'oser regarder la mort, de regarder le Mal, pour que la vie l'emporte ». La romería de Santa Marta de Ribarteme reste ainsi un événement unique, où le dépassement de la mort est fêté par la vie elle-même.
Le retour de la procession a été marqué par des tensions avec l'Église catholique locale, qui a interdit le rituel en 2022 avant de devoir faire marche arrière face à la pression populaire. Pour de nombreux habitants d'As Neves et des environs, cette célébration est un élément fort de leur identité culturelle et religieuse. Comme l'explique le sociologue Carlos Hernandez : « Il s'agit d'oser regarder la mort, de regarder le Mal, pour que la vie l'emporte ». La romería de Santa Marta de Ribarteme reste ainsi un événement unique, où le dépassement de la mort est fêté par la vie elle-même.