Mardi, devant le Congrès des maires de France, le général Fabien Mandon a jugé nécessaire que le pays restaure sa « force d'âme pour accepter de nous faire mal pour protéger ce que l'on est » et soit prêt à « accepter de perdre ses enfants, de souffrir économiquement, si on n'est pas prêt à ça, alors on est en risque. Il faut en parler dans vos communes ».
La ministre des Armées, Catherine Vautrin a déclaré Fabien Mandon « pleinement légitime à s'exprimer sur les menaces » pesant sur le pays. « Ses propos, sortis de leur contexte à des fins politiciennes, relèvent du langage militaire d'un chef qui, chaque jour, sait que de jeunes soldats risquent leur vie pour la Nation », a affirmé sur X la ministre, dénonçant les réactions de plusieurs responsables politiques d'opposition qui reprochent au haut gradé un discours « va-t-en-guerre ».
Des propos considérés comme choquants, à droite comme à gauche
Les propos de Fabien Mandon provoquent la colère du chef des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, pour qui le chef d'état-major n'est pas dans son rôle et ne peut se permettre de tels propos.
« C'est NON ! 51 000 monuments aux morts dans nos communes, ce n'est pas assez ? Oui à la défense nationale, mais non aux discours va-t-en-guerre insupportables ! », a de son côté tonné le patron du Parti communiste français, Fabien Roussel.
À droite, le maire Horizons de Nice, Christian Estrosi, proche d'Édouard Philippe s'interroge : « C'est choquant. Est-ce que c'est le rôle d'un chef d'état-major de nos armées d'inquiéter le pays de cette manière ? »
Olivier Faure, le chef des socialistes, se montre plus mesuré. Pour lui, Fabien Mandon a besoin de justifier l'effort engagé par la France pour renforcer sa défense : « Il y a une part de provocation en cherchant à faire prendre conscience d'un danger réel. Il y avait la volonté de dire qu'il fallait sanctuariser le budget de l'armée. Il a cherché à secouer un peu l'opinion publique. »
Au Rassemblement national, le député Sébastien Chenu se demande si le chef d'état-major n'a pas été chargé par sa hiérarchie - donc l'Élysée - de porter ce message : « Je ne sais pas par qui est mandaté le chef d'état-major des armées. S'il nous dit quelque chose qu'Emmanuel Macron pense, c'est très grave. S'il nous dit quelque chose qu'Emmanuel Macron ne pense pas, c'est très grave. »
Pour le macroniste Pieyre-Alexandre Anglade, président de la commission des affaires européennes de l'Assemblée, Fabien Mandon dit juste la réalité de la menace : un choc possible avec la Russie.
Comme plusieurs responsables européens, notamment allemands et danois, le général Mandon avait estimé en octobre devant les députés que l'armée française devait se tenir « prête à un choc dans trois, quatre ans » face à la Russie, qui « peut être tentée de poursuivre la guerre sur notre continent ».
Dans un communiqué publié sur le réseau social Facebook, l'ambassade de Russie en France a jugé « nécessaire de rassurer les citoyens français, que le général semble avoir voulu effrayer : la Russie n’a jamais eu, et n’a toujours pas, l’intention d’attaquer la France ou quelque autre pays de l’Union européenne, ni aujourd’hui, ni dans trois ou quatre ans, ni à l’avenir ».
La ministre des Armées, Catherine Vautrin a déclaré Fabien Mandon « pleinement légitime à s'exprimer sur les menaces » pesant sur le pays. « Ses propos, sortis de leur contexte à des fins politiciennes, relèvent du langage militaire d'un chef qui, chaque jour, sait que de jeunes soldats risquent leur vie pour la Nation », a affirmé sur X la ministre, dénonçant les réactions de plusieurs responsables politiques d'opposition qui reprochent au haut gradé un discours « va-t-en-guerre ».
Des propos considérés comme choquants, à droite comme à gauche
Les propos de Fabien Mandon provoquent la colère du chef des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, pour qui le chef d'état-major n'est pas dans son rôle et ne peut se permettre de tels propos.
« C'est NON ! 51 000 monuments aux morts dans nos communes, ce n'est pas assez ? Oui à la défense nationale, mais non aux discours va-t-en-guerre insupportables ! », a de son côté tonné le patron du Parti communiste français, Fabien Roussel.
À droite, le maire Horizons de Nice, Christian Estrosi, proche d'Édouard Philippe s'interroge : « C'est choquant. Est-ce que c'est le rôle d'un chef d'état-major de nos armées d'inquiéter le pays de cette manière ? »
Olivier Faure, le chef des socialistes, se montre plus mesuré. Pour lui, Fabien Mandon a besoin de justifier l'effort engagé par la France pour renforcer sa défense : « Il y a une part de provocation en cherchant à faire prendre conscience d'un danger réel. Il y avait la volonté de dire qu'il fallait sanctuariser le budget de l'armée. Il a cherché à secouer un peu l'opinion publique. »
Au Rassemblement national, le député Sébastien Chenu se demande si le chef d'état-major n'a pas été chargé par sa hiérarchie - donc l'Élysée - de porter ce message : « Je ne sais pas par qui est mandaté le chef d'état-major des armées. S'il nous dit quelque chose qu'Emmanuel Macron pense, c'est très grave. S'il nous dit quelque chose qu'Emmanuel Macron ne pense pas, c'est très grave. »
Pour le macroniste Pieyre-Alexandre Anglade, président de la commission des affaires européennes de l'Assemblée, Fabien Mandon dit juste la réalité de la menace : un choc possible avec la Russie.
Comme plusieurs responsables européens, notamment allemands et danois, le général Mandon avait estimé en octobre devant les députés que l'armée française devait se tenir « prête à un choc dans trois, quatre ans » face à la Russie, qui « peut être tentée de poursuivre la guerre sur notre continent ».
Dans un communiqué publié sur le réseau social Facebook, l'ambassade de Russie en France a jugé « nécessaire de rassurer les citoyens français, que le général semble avoir voulu effrayer : la Russie n’a jamais eu, et n’a toujours pas, l’intention d’attaquer la France ou quelque autre pays de l’Union européenne, ni aujourd’hui, ni dans trois ou quatre ans, ni à l’avenir ».

