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Justice sénégalaise : une stratégie ambitieuse pour réformer le secteur d'ici 2029


Rédigé le Mercredi 30 Juillet 2025 à 16:37 | Lu 61 fois Rédigé par


Le ministère de la Justice dévoile un plan de 555 milliards CFA pour moderniser le système judiciaire sénégalais sur la période 2025-2029.


 

Le ministère de la Justice du Sénégal a officialisé sa Lettre de politique sectorielle et de développement (LPSD) pour la période 2025-2029, à l’occasion d’un atelier de validation organisé mardi à Dakar. Ce document fixe les grandes lignes de la réforme du secteur judiciaire à l’horizon 2029.

Ce plan quinquennal s'inscrit dans le cadre de l'Agenda Sénégal 2050 et de la Stratégie nationale de développement, avec pour ambition d’adapter la justice sénégalaise aux nouveaux enjeux sociaux, numériques et institutionnels.

Dotée d’un budget global de 555 milliards de francs CFA, la LPSD repose sur cinq axes majeurs. Le premier, baptisé Justice judiciaire, prévoit 145,13 milliards de francs CFA pour améliorer le fonctionnement de l'appareil judiciaire. Le deuxième, Éducation surveillée et protection de l’enfant, est doté de 24,66 milliards CFA pour prévenir la délinquance des mineurs et renforcer leur prise en charge. Un autre volet important concerne l’Administration pénitentiaire et la réinsertion sociale, avec un financement de 148,5 milliards CFA, visant à humaniser les conditions de détention et faciliter le retour des anciens détenus dans la société.

Selon Niokhor Ngom, responsable de la cellule d’étude et de planification du ministère, ces orientations traduisent une volonté ferme de rendre la justice plus accessible, plus efficace et respectueuse des droits fondamentaux.

Parmi les priorités figurent la modernisation des infrastructures, la réduction du taux de surpopulation carcérale — qui atteint actuellement 262% — ainsi que l’accélération des procédures judiciaires et le renforcement des ressources humaines.

Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a souligné que cette feuille de route est le résultat d’un long processus de concertation. Il a également insisté sur l’urgence d’adapter le système judiciaire aux standards de gouvernance, de transparence et de respect des droits humains, aussi bien au niveau national qu'international.




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