Selon les premiers témoignages recueillis sur place, les flammes auraient pris naissance vers 10h, avant de se propager rapidement dans le dépôt de meubles. Alertés par les riverains, les sapeurs-pompiers sont intervenus avec trois véhicules d’intervention, sous la direction du capitaine Arona Diallo. Grâce à une action rapide et coordonnée, ils ont pu maîtriser le sinistre après environ 45 minutes d’efforts.
« Nous avons réussi à circonscrire le feu avant qu’il n’atteigne la boulangerie voisine. Aucun blessé n’a été enregistré », a rassuré un officier des sapeurs-pompiers rencontré sur les lieux.
Pendant toute la durée de l’opération, la circulation des véhicules et des passants a été interrompue dans toute la rue, afin de permettre aux secouristes de travailler dans de bonnes conditions. Les habitants, nombreux à observer la scène, ont salué la réactivité des pompiers qui ont empêché une véritable catastrophe.
Sur le plan matériel, le bilan est lourd. La quasi-totalité des meubles et articles stockés dans le dépôt a été réduite en cendres. Le gérant du magasin, Amédy Diémé, estime les pertes à plus de 70 millions de francs CFA.
« J’ai tout perdu. Il ne me reste plus rien. Nous pensons que le feu vient d’un court-circuit, mais nous attendons les conclusions des pompiers », a-t-il confié, visiblement bouleversé.
Pour l’heure, la thèse d’une défaillance électrique est privilégiée, même si les causes exactes de l’incendie n’ont pas encore été confirmées officiellement. Les sapeurs-pompiers ont ouvert une enquête pour déterminer l’origine du sinistre et éviter qu’un drame similaire ne se reproduise.
Ce nouvel incendie remet sur la table la question de la sécurité des bâtiments commerciaux dans les quartiers anciens de Dakar. Beaucoup d’édifices, construits il y a plusieurs décennies, ne disposent pas de systèmes d’alarme ni d’extincteurs adaptés. Les habitants de la Médina appellent les autorités à renforcer les contrôles et à sensibiliser les commerçants aux normes de prévention incendie.
Heureusement, aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée. Mais les dégâts matériels sont considérables, et les commerçants touchés devront désormais tout reconstruire.