La Division spéciale de la cybersécurité (DSC) a mis fin à cette escroquerie en procédant à l’arrestation d’un jeune homme de 24 ans, nommé Amadou Diallo, domicilié à Thiaroye-sur-Mer. Le mis en cause est poursuivi pour usurpation d’identité, escroquerie et manipulation via les réseaux sociaux.
Pour parvenir à ses fins, Amadou Diallo a créé un faux compte Facebook au nom d’Aminata Joop, se faisant passer pour la très médiatisée Mamysta la Tigresse. Grâce à des échanges réguliers, des messages affectueux et une stratégie de séduction savamment entretenue, il a réussi à gagner la confiance de plusieurs hommes.
Les victimes, convaincues de dialoguer avec l’influenceuse, ont été entraînées dans de fausses relations amoureuses, ponctuées de promesses de rencontres et de projets communs.
L’un des cas les plus marquants concerne un Sénégalais de la diaspora, K. Niang, établi en Italie. Persuadé d’entretenir une relation réelle avec Mamysta la Tigresse, il a accepté de verser près de 3 millions de francs CFA via des transferts Wave. Mieux encore, la victime a quitté l’Espagne pour se rendre au Maroc, espérant y rencontrer celle qu’il croyait être sa compagne. Une rencontre qui n’a évidemment jamais eu lieu.
Face à la multiplication des faux profils et aux plaintes indirectes, la véritable Mamysta la Tigresse a saisi la Division spéciale de la cybersécurité. Les enquêteurs ont rapidement remonté la piste du numéro de téléphone utilisé pour recevoir les fonds.
Les investigations ont révélé que le compte du suspect avait encaissé au moins 4 millions de francs CFA, laissant supposer l’existence de plusieurs autres victimes, encore non identifiées.
Interpellé à Thiaroye-sur-Mer, Amadou Diallo a reconnu les faits lors de son audition. Il est actuellement entre les mains de la justice, tandis que la DSC poursuit ses investigations afin d’identifier l’ensemble des personnes flouées et déterminer l’ampleur réelle de cette escroquerie numérique.
Cette affaire relance le débat sur les arnaques sentimentales en ligne, de plus en plus fréquentes et sophistiquées. Les autorités appellent les internautes à la vigilance, rappelant qu’aucune personnalité publique ne demande de l’argent via des comptes personnels sur les réseaux sociaux.

