Divorcé et en conflit avec son ex-épouse au sujet de la garde de leurs deux enfants, Malèye Ciss a justifié son geste par le « refus » de celle-ci de lui confier les enfants. Dans la nuit, vers une heure du matin, courant 2025, armé d’un couteau et d’une machette, il s’est rendu au domicile de son beau-père pour tenter de récupérer les enfants par la force.
À son arrivée, il a frappé Makhoudia Mbengue, la première personne rencontrée, avec une machette, la blessant gravement aux côtes et à la main droite. Son beau-père, Omar Ndao, a également été frappé, recevant des coups entraînant une ITT de trois jours. Makhoudia Mbengue, plombier et électricien, s’est présenté à la barre avec une main droite « presque handicapée », expliquant : « Je ne peux plus tenir une clé avec ma main gauche… je me débrouille, mais je ne peux plus faire ce que je faisais auparavant », malgré six mois de rééducation.
Lors de l’audience, le prévenu a reconnu avoir porté les coups et s’être muni d’armes avant de se rendre chez sa belle-famille. Il a nié toute consommation de substances, affirmant agir uniquement pour récupérer ses enfants. Le juge a toutefois souligné qu’« une personne lucide n’agirait pas de la sorte ».
Le Procureur de la République a rappelé à Malèye Ciss que la grâce dont il avait bénéficié après sa première condamnation n’était pas un permis pour recommencer. Il a également insisté sur le fait que les blessures infligées à Makhoudia Mbengue compromettaient durablement son avenir professionnel. Le parquet avait requis huit ans de prison ferme, qualifiant la blessure de « infirmité permanente ».
Le tribunal a finalement prononcé une peine de dix ans d’emprisonnement ferme, dépassant les réquisitions, et a réservé la décision concernant les intérêts civils des victimes.
