Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a insisté, ce mercredi à Diamniadio, sur la nécessité urgente de réformer en profondeur le système politique sénégalais, afin de consolider les fondements institutionnels du pays.
Lors de son allocution à l’ouverture du Dialogue national, le chef de l’État a souligné que l’évolution récente de la scène politique sénégalaise impose une refonte structurelle. « L’histoire politique récente de notre nation nous oblige à réformer non pour le présent seulement, mais pour l’avenir, afin de préserver les acquis démocratiques et d’ancrer solidement la stabilité de nos institutions », a-t-il affirmé.
Pour Bassirou Diomaye Faye, cette réforme représente un impératif national, visant à écarter du système électoral toute source potentielle de tensions politiques, notamment les divergences récurrentes entre la majorité et l’opposition.
Parmi les chantiers prioritaires, le président a énuméré plusieurs axes structurants :
La rationalisation du calendrier électoral ;
La création d’une Commission électorale nationale indépendante (CENI) ;
Le renforcement de l’efficacité des organes chargés de l’organisation des scrutins ;
L’accès équitable au fichier électoral et sa gestion transparente ;
La régulation du nombre et du financement des partis politiques ;
Le rôle impartial de la justice dans le processus électoral ;
La démocratisation effective du système électoral.
Le président a également évoqué d’autres pistes de réforme comme :
Le renforcement du statut de l’opposition pour lui donner un contenu concret ;
L’inscription automatique des primo-votants ;
L’ajustement de la durée des campagnes électorales ;
La révision des modalités du parrainage.
Ces mesures visent toutes à assainir le jeu politique, à garantir l’équité entre les acteurs, et à préparer un cadre électoral inclusif et durable, dans un esprit de confiance et de transparence.