
Il s'agit du dernier symbole de ce que le secrétaire général du Parti communiste de Chine (PCC) estime être la plus « grande menace » qui pèse sur le PCC. La guerre contre la corruption, intensifiée ces dernières années, est loin d'épargner les cadres. Avant d'être ministre de l'Agriculture (2020-2024), Tang Renjian avait notamment été gouverneur de la province du Gansu (nord-ouest), ainsi que vice-président de la région autonome du Guangxi (sud). Il a été condamné à mort pour corruption dimanche 28 septembre.
Ces pots-de-vin « ont causé des pertes particulièrement graves aux intérêts de l'État et du peuple, et justifiaient donc la peine de mort », selon le communiqué, assurant que l'accusé avait avoué ses « crimes » et exprimé des remords.
Peine symbolique
Une peine symbolique, car s'il ne commet pas d'autres crimes durant deux ans, celle-ci sera automatiquement commuée en prison à vie. Elle pourra de nouveau être allégée en cas de bonne conduite.
La rapidité de l'enquête, ainsi que la multiplication des affaires ces dernières années, attestent de la volonté politique de Pékin de lutter contre la pratique des enveloppes de cash et des cadeaux aux officiels, endémique en Chine.
Tang Renjian a été exclu en novembre dernier du PCC, et l'enquête ouverte six mois plus tard vient donc de se conclure. Une rapidité qui rappelle les investigations ayant fait tomber deux ministres de la Défense, Li Shangfu et Wei Fenghe. Cette campagne anticorruption est aussi perçue par les observateurs comme le moyen pour Xi Jinping de serrer les rangs et purger ses opposants.