Lors de la célébration de la Journée mondiale dédiée aux installations sanitaires, organisée à Nyassia, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, a rappelé l’ampleur des défis liés au manque d’infrastructures dans le pays. D’après les données de l’ANSD (2023), près de deux millions de Sénégalais, dont la grande majorité en zones rurales, ne disposent pas encore de solutions adaptées.
Dans la région de Ziguinchor, environ 38 % des foyers restent sans service amélioré. Le ministre a expliqué que ces chiffres traduisent la nécessité d’agir pour préserver la santé publique et l’environnement, un appel renforcé par les données du rapport conjoint OMS/UNICEF 2025, indiquant que des milliards de personnes dans le monde restent sans dispositif sécurisé.
Placée sous le thème « L’assainissement dans un monde en mutation », l’édition 2025 vise à encourager une mobilisation collective. Cheikh Tidiane Dièye a souligné que, dans la Vision Sénégal 2050, l’accès durable à l’assainissement constitue une priorité nationale, avec pour objectif d’éliminer les pratiques non encadrées.
Il a détaillé plusieurs programmes en cours : un budget de 7,5 milliards F CFA permettra la construction de plus de 18 600 ouvrages, dont la vastemajorité destinée aux familles. Ces réalisations devraient améliorer le quotidien de plus de 200 000 personnes et offrir des installations adaptées à des milliers d’élèves, notamment des filles.
Le ministre a également indiqué qu’un programme déjà lancé a permis de construire 1 341 latrines familiales et 36 édicules publics. Dans le cadre d’un autre projet national, près de 10 000 latrines et 30 édicules supplémentaires seront réalisés dans plusieurs régions telles que Tambacounda et Kédougou.
Cheikh Tidiane Dièye a rappelé que les efforts de la Direction de l’assainissement et de l’Office national de l’assainissement s’inscrivent dans un plan d’envergure visant la construction de 120 000 ouvrages à travers le pays. Il a aussi mis en avant le Projet d’accélération de l’assainissement dans les régions du Sud, d’un montant de 39,5 milliards F CFA, qui couvrira des zones comme Ziguinchor, Oussouye ou Vélingara.
Une réflexion est également engagée concernant les localités de la basse Casamance, et le village de Toubacouta, à Nyassia, sera bientôt équipé d’un système d’adduction d’eau potable. Le ministre a assuré que ces initiatives auront un impact positif durable sur les communautés rurales.

