Une opération ciblée de la Brigade de recherches du commissariat central de Guédiawaye a permis, dimanche dernier, de mettre fin aux agissements d’un réseau présumé impliqué dans le vol, le recel de motos et la vente de chanvre indien. Les enquêteurs ont investi plusieurs zones sensibles, notamment Médina Gounass, Bagdad et le Marché Boubess, où les suspects opéraient discrètement.
Six jeunes hommes, âgés de 22 à 33 ans et exerçant divers métiers — commerçant, mécanicien, ferrailleurs, charretier et tailleur — ont été arrêtés en flagrant délit alors qu’ils tentaient d’écouler des motos d’origine frauduleuse. Il s’agit de S. A. Dramé, F. Sow, D. Dieng, B. Diouf, I. Diop et S. Wone, selon L’Observateur. Lors de la perquisition, 16 cornets de chanvre indien ont été retrouvés en possession de S. Wone.
Au cours des auditions, les suspects ont déclaré avoir acquis les motos sans papiers dans le cadre d’une « transaction de confiance ». Une explication largement contestée par les enquêteurs, qui la jugent incohérente au vu du mode opératoire observé.
Après leur présentation au procureur, les six hommes ont été placés sous mandat de dépôt.
Mardi, l’affaire a pris une tournure inattendue. Une foule composée de mères de famille, de charretiers et de conducteurs de motos s’est rassemblée devant le commissariat de Guédiawaye pour dénoncer ce qu’elle considère comme des « arrestations arbitraires » visant des « innocents ».
Lorsque les policiers ont tenté d’exfiltrer les suspects pour les transférer au Tribunal de Pikine-Guédiawaye, plusieurs manifestants ont tenté de bloquer le véhicule, allant jusqu’à s’agripper aux portières pour empêcher le départ. La situation a rapidement dégénéré, obligeant le Groupement mobile d’intervention (GMI) à intervenir pour disperser la foule.
L’ordre a finalement été rétabli et le transfert assuré sans blessés majeurs.

