« Non-prolifération »
Signé par les anciens présidents Barack Obama et Dmitri Medvedev, New Start reprend la dénomination des traités START (« Strategic Arms Reduction Treaty »), trois traités négociés entre l’URSS et les Etats-Unis dans les années 1990. Son objectif est de relancer la dynamique de non-prolifération des armes nucléaires. Il s’inscrit dans le cadre de la politique de « Reset » entamée par le président américain, une tentative de remettre à plat les relations entre Washington et Moscou. « L’idée de ce traité est donc de relancer cette dynamique par le désarmement, selon les termes du traité de non-prolifération, avec en plus l’ambition d’améliorer les relations russo-américaines », résume Isabelle Facon, spécialiste des politiques de sécurité et de défense russe et directrice adjointe de la Fondation pour la recherche stratégique, dans Libération.
Dans le détail, il prévoit de limiter les deux puissances à 1.550 ogives nucléaires déployées et à 700 missiles et bombardiers déployés. Si ce chiffre est suffisant pour détruire la terre plusieurs fois, il s’agit néanmoins d’une réduction de « 30 % le nombre de têtes nucléaires utilisables », précisait auprès de 20 Minutes, Philippe Migault, chercheur à l’Iris et cofondateur de l’institut Brenus. Le traité prévoit également des inspections réciproques sur des sites russes et américains, pour vérifier le respect des conditions négociées.
Prolongation en 2021
Ce traité devait expirer en 2021, mais les administrations de Joe Biden et Vladimir Poutine s’étaient accordés sur une prolongation jusqu’en février 2026, malgré des relations déjà tendues. En 2023, alors que la Russie a déclenché son offensive contre l’Ukraine depuis un an, Vladimir Poutine annonce la suspension de la participation de la Russie à New Start. Selon ses arguments, Moscou ne pouvait pas autoriser les inspections américaines de ses sites nucléaires à un moment où Washington et ses alliés de l’Otan déclaraient ouvertement que la défaite de Moscou à Kiev était leur objectif. Malgré la défiance et la tension, la Russie ne se retire pas complètement du pacte.
Avec cette possible prolongation d’un an, Vladimir Poutine ouvre la porte à un nouveau sursis. Mais pas sans conditions. « Nous pensons que cette mesure ne sera viable que si les États-Unis agissent de manière analogue et ne prennent pas de mesures qui sapent ou violent le ratio actuel de capacités de dissuasion », a prévenu le maître du Kremlin. En juillet, Donald Trump avait assuré qu’il souhaitait maintenir les limitations prévues par New Start. « Ce n’est pas un accord dont on souhaite l’expiration. Nous commençons à y travailler », avait-il déclaré aux journalistes. Le républicain avait aussi proposé d’inclure la Chine dans ce traité, ce que Pékin refuse. Néanmoins, le ministère chinois des Affaires étrangères a qualifié d'« attitude positive » la proposition de la Russie, rapporte Reuters.
Signé par les anciens présidents Barack Obama et Dmitri Medvedev, New Start reprend la dénomination des traités START (« Strategic Arms Reduction Treaty »), trois traités négociés entre l’URSS et les Etats-Unis dans les années 1990. Son objectif est de relancer la dynamique de non-prolifération des armes nucléaires. Il s’inscrit dans le cadre de la politique de « Reset » entamée par le président américain, une tentative de remettre à plat les relations entre Washington et Moscou. « L’idée de ce traité est donc de relancer cette dynamique par le désarmement, selon les termes du traité de non-prolifération, avec en plus l’ambition d’améliorer les relations russo-américaines », résume Isabelle Facon, spécialiste des politiques de sécurité et de défense russe et directrice adjointe de la Fondation pour la recherche stratégique, dans Libération.
Dans le détail, il prévoit de limiter les deux puissances à 1.550 ogives nucléaires déployées et à 700 missiles et bombardiers déployés. Si ce chiffre est suffisant pour détruire la terre plusieurs fois, il s’agit néanmoins d’une réduction de « 30 % le nombre de têtes nucléaires utilisables », précisait auprès de 20 Minutes, Philippe Migault, chercheur à l’Iris et cofondateur de l’institut Brenus. Le traité prévoit également des inspections réciproques sur des sites russes et américains, pour vérifier le respect des conditions négociées.
Prolongation en 2021
Ce traité devait expirer en 2021, mais les administrations de Joe Biden et Vladimir Poutine s’étaient accordés sur une prolongation jusqu’en février 2026, malgré des relations déjà tendues. En 2023, alors que la Russie a déclenché son offensive contre l’Ukraine depuis un an, Vladimir Poutine annonce la suspension de la participation de la Russie à New Start. Selon ses arguments, Moscou ne pouvait pas autoriser les inspections américaines de ses sites nucléaires à un moment où Washington et ses alliés de l’Otan déclaraient ouvertement que la défaite de Moscou à Kiev était leur objectif. Malgré la défiance et la tension, la Russie ne se retire pas complètement du pacte.
Avec cette possible prolongation d’un an, Vladimir Poutine ouvre la porte à un nouveau sursis. Mais pas sans conditions. « Nous pensons que cette mesure ne sera viable que si les États-Unis agissent de manière analogue et ne prennent pas de mesures qui sapent ou violent le ratio actuel de capacités de dissuasion », a prévenu le maître du Kremlin. En juillet, Donald Trump avait assuré qu’il souhaitait maintenir les limitations prévues par New Start. « Ce n’est pas un accord dont on souhaite l’expiration. Nous commençons à y travailler », avait-il déclaré aux journalistes. Le républicain avait aussi proposé d’inclure la Chine dans ce traité, ce que Pékin refuse. Néanmoins, le ministère chinois des Affaires étrangères a qualifié d'« attitude positive » la proposition de la Russie, rapporte Reuters.