Quelque 1,5 million de Sénégalais vivent avec une hépatite B chronique, et 300 000 sont porteurs chroniques de l’hépatite C, selon des études concordantes réalisées en 2018, a déclaré ce lundi le Professeur Ousmane Cissé, Directeur général de la Santé, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre l’hépatite, célébrée ce 28 juillet.

S’exprimant lors d’un panel organisé à la salle Mariama Bâ du lycée John Fitzgerald Kennedy, en partenariat avec le Réseau des associations de lutte contre les hépatites et l’Association Safara Hépatite, Pr Cissé a affirmé que cette journée est un moment crucial de plaidoyer et de mobilisation, soulignant qu’il n’est plus possible d’attendre.

Il a réaffirmé l’engagement du Sénégal à œuvrer pour l’élimination de l’hépatite virale d’ici 2030, conformément aux directives de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Lors du panel, le Professeur Daouda Dia, hépato-gastroentérologue, a souligné que le dépistage reste la première étape essentielle. Il a révélé que 60 % des patients consultés pour des maladies du foie sont touchés, et que 85 % d’entre eux sont porteurs du virus de l’hépatite B.

Il a rappelé que certains individus, bien que porteurs du virus, sont asymptomatiques et nécessitent un suivi médical semestriel. Le traitement vise à prévenir l’évolution vers la cirrhose, l’une des complications graves de la maladie.

La sensibilisation joue également un rôle capital dans la lutte. Depuis 2016, la vaccination contre l’hépatite B est intégrée au Programme élargi de vaccination (PEV), a-t-il précisé.

Fatou Guirane, présidente de Safara Hépatite, a insisté sur la nécessité d’intensifier la sensibilisation et de favoriser la vaccination des nouveau-nés dès la naissance.

Parmi les principaux défis identifiés figurent :

• le manque de financement,

• la qualité insuffisante des données,

• la difficulté d’accès à la prise en charge,

• et une faible décentralisation des soins.

Selon l’OMS, l’hépatite B est une infection du foie causée par le virus VHB. Elle peut être aiguë (brève et sévère) ou chronique (persistante), et représente un enjeu majeur de santé publique au Sénégal.