Une course-poursuite à 4 h 30 du matin
Les faits se sont produits à l’aube, après une dénonciation informant la police que « Kana » s’apprêtait à livrer sa marchandise. Une équipe de la Brigade de recherches du commissariat des Parcelles Assainies a aussitôt mis en place une surveillance pour l’intercepter.
À la vue des policiers, le suspect a tenté de prendre la fuite en avalant les sachets de cocaïne qu’il transportait. Une course-poursuite s’en est suivie avant qu’il ne soit rattrapé. Pris de panique et en plein malaise, il s’est effondré et a dû être évacué d’urgence, inconscient, au centre de santé Nabil Choucair.
La vérité révélée par les examens médicaux
À l’hôpital, le jeune homme a d’abord nié avoir ingéré de la drogue. Mais sur réquisition, un bilan radiologique et biologique a été réalisé au Centre Antipoison de l’hôpital Fann. Les analyses ont révélé non seulement la présence de cocaïne, mais aussi d’ecstasy et de benzodiazépines – des substances utilisées comme anxiolytiques et sédatifs.
Confronté à ces résultats, « Kana » a fini par reconnaître les faits, tout en tentant de se faire passer pour un simple consommateur.
Un discours jugé non crédible
Devant les enquêteurs, le tailleur a soutenu avoir mis fin depuis longtemps à toute activité de trafic, affirmant qu’il ne faisait que consommer. Toutefois, il a reconnu avoir perçu 10 000 F CFA d’un client au moment de son arrestation. Quant à son malaise, il a tenté de l’expliquer par de prétendues « crises habituelles » dont il souffrirait.
Les enquêteurs, peu convaincus, l’ont finalement placé en garde à vue, avant son déferrement au parquet pour détention, usage et trafic de cocaïne.