Ce qui devait être une simple visite de condoléances s’est transformé en véritable cauchemar pour une veuve de Rufisque. Trompée par une fausse promotion sur des réfrigérateurs, elle s’est fait soutirer plus d’un demi-million de francs CFA. Le principal auteur de cette escroquerie a été condamné à deux ans de prison, dont un an ferme.
Le lundi 3 novembre 2025, la victime, âgée de 47 ans, se rendait à Guédiawaye pour présenter ses condoléances. Arrivée au rond-point Malibu, elle est abordée par un homme lui vantant une prétendue loterie de frigos organisée à proximité. Séduite, elle accepte de le suivre jusqu’à une tente bleue où s’agitaient plusieurs personnes autour d’enveloppes et d’appareils électroménagers, dans une ambiance de fête soigneusement mise en scène.
Sous prétexte de représenter une société d’électroménager, l’homme explique qu’il suffit d’acheter une enveloppe entre 10 000 et 1 000 000 F CFA pour tenter sa chance. La veuve, intriguée, débourse d’abord 42 000 F CFA, puis d’autres montants. Après avoir remporté symboliquement un réfrigérateur à prix réduit, elle croit à sa chance et continue de miser.
Progressivement, les mises augmentent : 400 000 F CFA, puis 800 000 F CFA pour décrocher un prétendu « gros lot ». En quelques heures, la veuve perd 550 000 F CFA, dont une partie provenant de l’argent que sa fille lui avait envoyé pour son pèlerinage à La Mecque.
C’est en recevant un appel de cette dernière qu’elle réalise avoir été piégée. Furieuse, elle retourne sur les lieux et retrouve l’escroc, qu’elle interpelle publiquement avant qu’il ne tente de fuir. La poursuite prend fin grâce à l’intervention d’un policier en civil, lui-même victime récente du même stratagème.
Conduit au commissariat, le mis en cause reconnaît partiellement les faits. L’enquête confirme l’existence d’un réseau bien organisé opérant dans la zone. Une partie de l’argent détourné a été restituée.
Présenté devant le tribunal des flagrants délits de Pikine-Guédiawaye, l’homme a été jugé pour escroquerie, association de malfaiteurs et exploitation illégale d’un établissement de jeux. Malgré ses tentatives pour minimiser son rôle, les témoignages et les preuves ont convaincu le tribunal, qui l’a condamné à deux ans de prison, dont un an ferme, avec obligation de rembourser intégralement les 550 000 F CFA à la victime.

