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Un mariage financé par un détournement : prison ferme pour un gérant d’agence


Rédigé le Samedi 27 Septembre 2025 à 10:15 | Lu 58 fois Rédigé par


À Pikine-Guédiawaye, un gérant d’agence de transfert d’argent a été condamné à six mois de prison, dont deux fermes, pour avoir détourné plus de 5,8 millions FCFA afin de financer son mariage.


 

L’amour peut parfois coûter cher, jusqu’à la liberté. Le Tribunal des flagrants délits de Pikine-Guédiawaye a jugé ce mercredi une affaire d’abus de confiance qui a captivé l’assistance. Un gérant de 33 ans, responsable d’une agence de transfert d’argent, était poursuivi pour avoir détourné plus de 5,8 millions de FCFA au détriment de son employeur et associé. L’enquête révèle que l’argent a servi à financer son mariage.

De la confiance à la trahison

Séduit par la rigueur apparente de son collaborateur, le propriétaire de l’agence lui avait confié la gestion d’un point de service situé à Keur Massar. Mais derrière cette confiance, le gérant falsifiait discrètement des documents et manipulait les codes de transfert. « Tous les transferts qu’il effectuait étaient douteux. Les codes n’étaient même pas valables », a accusé la partie civile devant le tribunal, citée par L’Observateur.

Alerté par des irrégularités, le propriétaire a porté plainte. Interpellé puis relâché après un remboursement partiel d’un million de FCFA, le gérant a pris la fuite, laissant un préjudice évalué à 4,2 millions. Sa cavale a pris fin quelques semaines plus tard grâce à l’intervention des enquêteurs.

Silence et aveux d’un mariage financé

Devant la barre, le prévenu n’a pas nié les faits. Il a reconnu avoir falsifié des factures, prélevant chaque jour entre 500 000 et 700 000 FCFA. Interrogé sur l’utilisation de l’argent, il a d’abord gardé le silence. Mais le procureur l’a confronté à ses aveux lors de l’enquête : il avait admis avoir financé son mariage avec les fonds détournés. Face à cette révélation, il est resté tête baissée, incapable de se défendre.

Un verdict sévère

Malgré la restitution partielle, la partie civile réclame toujours le reliquat de 3,2 millions de FCFA, sans qu’aucun engagement ferme de remboursement n’ait été pris. Le parquet, considérant les faits comme « constants », a requis trois mois de prison ferme. La défense a plaidé la clémence, évoquant un « délinquant primaire » emporté par la passion.

Le tribunal a finalement condamné le gérant à six mois de prison, dont deux fermes, assortis de l’obligation de rembourser les 3,2 millions de FCFA, sous exécution provisoire et contrainte par corps maximale.




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