Donald Trump a placé Gaza au cœur des discussions, en exigeant un désarmement rapide et total du Hamas, condition centrale de la deuxième phase du plan de sortie de crise. Le président américain n’a laissé planer aucune ambiguïté :
« S’ils ne se désarment pas, ils paieront le prix fort ».
Cette menace intervient alors que le Hamas a immédiatement rejeté toute perspective de renoncement aux armes tant que l’occupation israélienne perdurera. Un refus qui rend la mise en œuvre du plan hautement improbable et renforce le risque d’une reprise des hostilités à grande échelle.
Autre point sensible : Donald Trump n’a pas exclu le déploiement de soldats turcs à Gaza, tout en renvoyant la décision finale à Benyamin Netanyahu. Une hypothèse explosive pour Israël, Ankara étant perçue comme un soutien indirect au Hamas.
À cela s’ajoutent des craintes liées à une potentielle vente de chasseurs F-35 à la Turquie, susceptible de bouleverser les équilibres militaires régionaux. Ces signaux contradictoires alimentent un malaise perceptible dans la presse israélienne, qui s’interroge sur les « surprises » annoncées par Trump.
Pour Benyamin Netanyahu, la restitution de la dépouille du dernier otage israélien reste une condition indispensable à toute avancée politique. Un point crucial rappelé par les autorités israéliennes, alors que les négociations piétinent.
Donald Trump a affirmé ne se soucier « de rien de ce que fait Israël », estimant que l’État hébreu a respecté tous ses engagements. Il est allé plus loin en qualifiant Netanyahu de « héros de guerre », affirmant même qu’une grâce présidentielle pour ses affaires judiciaires était « en cours ».
Cette déclaration a provoqué une onde de choc en Israël. Le président Isaac Herzog a publié un démenti formel, assurant qu’aucune discussion de ce type n’avait eu lieu avec Donald Trump – un épisode rarissime qui met en lumière les tensions institutionnelles internes.
Sur le dossier iranien, le ton s’est également durci. Donald Trump a averti que les États-Unis « élimineraient » toute tentative de réarmement nucléaire de Téhéran, évoquant des conséquences « encore plus puissantes » que lors de son premier mandat.
Cette déclaration ravive le spectre d’une confrontation directe, six mois seulement après des frappes conjointes israélo-américaines sur des sites stratégiques iraniens.
Derrière l’affichage d’une alliance indéfectible entre Washington et Tel-Aviv, ce sommet révèle de profondes zones d’ombre :
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incertitudes sur l’avenir de Gaza,
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tensions latentes avec la Turquie,
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fragilisation institutionnelle en Israël,
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risque d’escalade avec l’Iran.
La presse israélienne s’interroge désormais ouvertement : les promesses de Donald Trump pourraient-elles se transformer en amères désillusions stratégiques ?

