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Trafic de drogue à Pikine-Guédiawaye : une institutrice piégée par l’amour, un livreur pris dans la nasse policière


Rédigé le Samedi 16 Août 2025 à 14:13 | Lu 49 fois Rédigé par Lat Soukabé Fall


Le Tribunal des flagrants délits de Pikine-Guédiawaye a connu, vendredi dernier, une affaire qui a suscité l’émoi : une institutrice, Salimata Hann, et un livreur de moto Jakarta, Mansour Diongue, jugés pour trafic de drogue.


Trafic de drogue à Pikine-Guédiawaye : une institutrice piégée par l’amour, un livreur pris dans la nasse policière
Le piège de “Bijou”
L’enquête avait démarré sur une dénonciation d’un réseau opérant entre Pikine, Thiaroye et Keur Massar. Pour le démanteler, les policiers avaient eu recours à une opération d’infiltration. Une mystérieuse “Bijou” passe commande auprès de Mansour Diongue : dix grammes de haschich pour 20 000 F CFA.
À l’audience, le président du tribunal a révélé l’élément clé : cette “Bijou” n’était autre qu’une policière infiltrée, ce qui a précipité la chute du réseau.
 
Les aveux et les rétractations
Pris en flagrant délit, Mansour avait livré aux enquêteurs les noms de ses fournisseurs : Salimata Hann et son compagnon, Pape Djibril Diop, alias « Son », toujours en fuite. Placée en garde à vue, l’institutrice, avec 18 ans de service, a reconnu avoir remis la commande au livreur sur demande de son compagnon, affirmant qu’elle avait été initiée à la consommation par ce dernier, rencontré seulement deux mois plus tôt.
 
Mais à la barre, Mansour tente de nuancer ses propos. Il affirme qu’il n’avait réalisé qu’il s’agissait de drogue qu’au “second appel” de Pape Djibril. Pourtant, ses déclarations initiales, consignées par la police, l’accusent directement d’avoir désigné Salimata et Pape Djibril comme ses fournisseurs.
 
Un procès sous tension
Le ministère public a souligné la gravité des faits et insisté sur le rôle de chacun : Mansour comme intermédiaire, Salimata comme relais, et Pape Djibril comme cerveau du réseau. Le procureur a requis des peines exemplaires afin de dissuader de tels comportements.
Les avocats de la défense ont plaidé la naïveté et la manipulation pour Salimata Hann, décrite comme une femme faible, séduite et entraînée par un compagnon sans scrupule. Pour Mansour, ils ont mis en avant sa position de simple exécutant, un jeune livreur peu instruit manipulé par un réseau plus large.
 
Le verdict attendu
Après avoir entendu les différentes parties, le tribunal a mis l’affaire en délibéré. Le verdict sera rendu à la prochaine audience. D’ici là, Salimata Hann et Mansour Diongue demeurent sous mandat de dépôt, tandis que Pape Djibril Diop, alias “Son”, reste activement recherché.
 


Lat Soukabé Fall

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