Selon les éléments exposés à la barre, A. Ndione n’aurait jamais digéré la décision de son ex-compagne de mettre fin à leur relation et d’épouser un autre homme. Animé par un désir de vengeance, il aurait alors ciblé le mari de cette dernière, multipliant actes de harcèlement et menaces.
L’acte le plus grave reproché au prévenu reste la diffusion de vidéos à caractère intime, dans lesquelles il apparaît avec la femme, envoyées directement au mari de celle-ci. Une démarche humiliante et traumatisante, destinée à briser le couple et à porter atteinte à la dignité de la victime.
Outre le harcèlement numérique, A. Ndione est également accusé d’avoir physiquement agressé le mari de son ex-compagne. L’affaire prend une tournure encore plus inquiétante lors de son interpellation : les forces de l’ordre découvrent sur lui une arme à feu détenue sans autorisation, aggravant lourdement son cas.
Face au tribunal, le mis en cause n’a pas nié les faits. Le couple victime a déposé plainte pour diffusion illicite de données personnelles, attentat à la pudeur et coups et blessures volontaires. Le procureur de la République a requis l’application stricte de la loi, soulignant la gravité des actes et leurs conséquences psychologiques.
À l’issue de l’audience, le tribunal a mis l’affaire en délibéré. Le verdict est attendu le 2 janvier 2026. Cette affaire relance le débat sur les violences liées aux relations sentimentales et l’utilisation abusive des contenus intimes à des fins de vengeance, un phénomène de plus en plus dénoncé au Sénégal.

