
D’après la ministre, plusieurs marchés publics ont été passés dans l’illégalité, avec des contrats attribués à des sociétés sans capacité réelle ni expérience dans le domaine.
« Des avances importantes ont été versées, des appels d’offres truqués ont été validés, mais aucune prison n’a vu le jour », a dénoncé Yacine Fall, évoquant un système de prévarication organisé au sommet de l’État.
Face à la gravité des faits présumés, la ministre a ordonné un audit complet du projet. Les premières conclusions feraient état de marchés fictifs, de surfacturations massives et d’entreprises-écrans. Certaines personnalités de l’ancien régime, notamment d’anciens hauts fonctionnaires du ministère de la Justice et du Budget, seraient dans le collimateur de l’Inspection générale d’État (IGE).
Yacine Fall a promis que toutes les responsabilités seront situées et que les auteurs de ce qu’elle appelle « un détournement organisé de deniers publics » répondront devant la justice.
« Il n’y aura ni oubli ni impunité. Ce dossier sera un test pour notre engagement envers la transparence et la reddition des comptes », a-t-elle martelé.
Du côté de l’opposition, certains proches de l’ancien régime rejettent ces accusations, parlant de règlement de comptes politiques. Ils exigent la publication intégrale des rapports d’audit pour que l’opinion puisse juger en toute objectivité.
Cette affaire, qui s’ajoute à plusieurs autres dossiers de gestion controversée, met une nouvelle fois en lumière les pratiques opaques et la mauvaise gouvernance qui ont marqué les dernières années du pouvoir déchu.