Selon des révélations du journal Libération, la jeune C.C.D., âgée de 16 ans, s’était rendue au cabinet du docteur pour récupérer un simple certificat médical. La visite a viré au cauchemar : elle accuse le praticien d’avoir eu des gestes déplacés et des attouchements sur sa personne. En état de choc, l’adolescente s’est aussitôt réfugiée auprès de sa nounou, avant d’alerter ses parents.
Transportée à l’Hôpital Principal, un certificat médical est venu confirmer une lésion physique jugée compatible avec son témoignage.
Tentative d’étouffer l’affaire
Face à ces accusations, Mohamed Thermos nie catégoriquement les faits. Mais ses dénégations semblent fragilisées par plusieurs éléments. Le père de la victime affirme que le médecin aurait tenté d’organiser une « médiation » discrète pour régler l’affaire hors des tribunaux. Une démarche perçue comme une tentative d’étouffer le scandale.
D’autres accusations émergent
L’affaire prend une tournure encore plus grave avec les révélations de la sœur aînée de la victime, résidant en France. Celle-ci affirme avoir déjà été, elle aussi, la cible d’une tentative d’attouchement de la part du même praticien, alors qu’elle était adolescente.
Ces nouveaux témoignages jettent une lumière inquiétante sur ce médecin septuagénaire, dont le cabinet, jusque-là réputé pour son sérieux, se retrouve désormais au centre d’un séisme judiciaire et moral.
Une affaire suivie de près
À Dakar, l’émotion est vive, tant dans le voisinage du Plateau que dans l’opinion publique. Beaucoup voient dans cette affaire un révélateur du tabou entourant les abus sexuels, souvent dissimulés derrière le prestige social ou la confiance accordée à certaines figures respectées.
Le procès prévu ce vendredi s’annonce explosif. Si les faits sont avérés, Mohamed Thermos risque une lourde peine pour des actes jugés d’autant plus graves qu’ils viseraient des mineures.