Le président du parti PASTEF et Premier ministre, Ousmane Sonko, a déclaré samedi à Dakar que le Sénégal avait décidé de faire des sacrifices pour sauvegarder sa dignité nationale plutôt que d’accepter une restructuration de sa dette telle que proposée par le Fonds monétaire international (FMI).
Lors du grand rassemblement politique baptisé « Téra Meeting », tenu sur le parking du stade Léopold Sédar Senghor, il a expliqué que les discussions avec le FMI avaient été ardues. Selon lui, l’institution internationale proposait une restructuration équivalant à un défaut de paiement, ce qui aurait placé le pays dans une situation de quasi-faillite.
Ousmane Sonko a souligné que le gouvernement avait refusé cette option, jugeant qu’elle porterait atteinte à la fierté nationale. Il a affirmé que le Sénégal préférait rester un pays digne plutôt que d’accepter une mesure jugée humiliante.
Il a également précisé que la dernière mission du FMI à Dakar s’était conclue sur une note positive, avec des perspectives encourageantes selon le ministère des Finances et du Budget.
Réagissant aux critiques de l’opposition, le chef du gouvernement a rejeté les accusations selon lesquelles l’État chercherait à appauvrir les citoyens à travers les impôts. Il a assuré qu’aucune taxe supplémentaire n’avait été appliquée sur les produits essentiels tels que l’eau, l’électricité, le riz ou le sucre.
Ousmane Sonko a aussi évoqué la politique de rationalisation budgétaire engagée par son gouvernement, marquée par une réduction importante des dépenses liées aux séminaires, aux déplacements et à l’achat de véhicules. D’autres secteurs verront également leurs budgets réajustés afin d’encourager les économies publiques.
Enfin, il a invité les Sénégalais à la patience et à la résilience, leur demandant d’accepter des efforts sur une période de deux à trois ans dans le cadre du Plan de redressement économique et social (PRES).

