Une bactérie dévastatrice s’attaque actuellement aux plants et aux sols dans la zone des Niayes, suscitant de vives inquiétudes chez les producteurs et experts agricoles. Ces derniers alertent sur un risque majeur de chute de la production de chou si des mesures urgentes ne sont pas prises.
Face à cette situation, l’Interprofession chou a réuni l’ensemble des acteurs de la filière — de Keur Mbir Ndao à Diogo, et de Cayar à Notto-Gouye-Diama — pour échanger sur ce problème phytosanitaire qui sévit depuis deux ans et touche principalement deux variétés de chou.
« Nous avons reçu dans notre laboratoire plusieurs échantillons de plants et de sols provenant de la zone des Niayes. Les analyses ont révélé la présence d’une bactérie particulièrement destructrice, responsable de la dégradation rapide des cultures », a expliqué le professeur Nala Mbaye, enseignant-chercheur au Département de biologie végétale de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Selon lui, la maladie est désormais présente dans presque toute la zone des Niayes, causant des dégâts considérables depuis deux ans. « Il faut une synergie d’actions entre les producteurs et les services techniques du ministère de l’Agriculture pour parvenir à la maîtriser. Si rien n’est fait, la production de chou pourrait être durablement compromise, notamment à Keur Mbir Ndao et Notto-Gouye-Diama, où la situation est la plus grave », a-t-il averti.
Le président de l’Interprofession chou du Sénégal a pour sa part alerté sur une disparition progressive du chou dans la région. « De Notto-Gouye-Diama à Cayar, en passant par Keur Mbir Ndao, des hectares de cultures ont été ravagés ces dernières années », a-t-il déclaré.
Les services techniques de l’État estiment, de leur côté, qu’il est urgent de mettre en place des actions concertées pour trouver des solutions durables à cette crise, qui a déjà causé d’importantes pertes économiques et de graves dommages aux producteurs de la zone.
seneweb