Les résultats des audits effectués sur l’ensemble du territoire national sont sans appel.
« L’audit a révélé 843 sites avec 620 titres miniers autorisés. Mais nous avons vu 228 sites clandestins et 275 titres inactifs », a déclaré le ministre, lors d’un point de presse en prélude au lancement des Journées portes ouvertes nationales sur le secteur des mines.
Des manquements graves et coûteux
Parmi les irrégularités relevées, le ministre cite des exploitants qui continuent d’opérer avec des titres expirés, sans demande de renouvellement, et qui ne paient ni taxes ni redevances.
« Nous avons à peu près 212 dossiers de titres délivrés sous réserve qui n’ont jamais rien payé. Cela produit un impact sur les ressources de l’État, avec des pertes extrêmement importantes, alors que tous doivent contribuer au bien-être », a-t-il regretté.
Un faible taux de recevabilité
Les dossiers traités en commission ont également révélé un sérieux problème de conformité.
« Sur 1153 dossiers traités, seuls 94 demandes ont été recevables, soit 8,95%. Mais après un travail complémentaire, nous sommes passés à 66,7% de recevabilité. On comprend qu’il y a une volonté de se conformer par rapport à la loi », a expliqué Birame Soulèye Diop.
Impact social et environnemental
Au-delà des pertes financières, le ministre a insisté sur les préjudices subis par les populations locales et l’environnement à cause des mauvaises pratiques de certaines entreprises minières.
Journées portes ouvertes : une première depuis l’indépendance
Pour la première fois, des Journées portes ouvertes nationales sur le secteur des mines seront organisées afin de sensibiliser, informer et accompagner les investisseurs.
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À Thiès, se retrouveront les acteurs de Dakar et Thiès.
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À Kaolack, ceux de Diourbel, Fatick, Kaffrine et Kaolack.
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À Ziguinchor, ceux de Sédhiou, Kolda et Ziguinchor.
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À Kédougou, ceux de Kédougou et Tambacounda.
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À Matam, ceux de Saint-Louis, Louga et Matam.
Ces journées, selon le ministre, visent à « donner du courage aux Sénégalais qui veulent investir dans le secteur, les encadrer jusqu’à ce que leurs investissements soient rentables, pour eux, leurs futurs employés et l’État ».