
Selon Libération, les enquêteurs ont mis au jour un véritable marché parallèle de produits médicaux. Les 40 types de médicaments retrouvés, répartis dans 66 cartons, concernaient neuf classes thérapeutiques différentes. Parmi eux figuraient des anticancéreux, des antihypertenseurs, des traitements contre le paludisme, mais aussi des anti-inflammatoires, anabolisants et compléments alimentaires.
Cette diversité de produits illégaux témoigne d’un trafic sans scrupule, prêt à commercialiser n’importe quelle substance au mépris de la santé publique.
Les principaux suspects ont été identifiés comme Dai Julian et Chi Yunchun, deux gérants chinois installés à Gibraltar, qui auraient orchestré la distribution depuis l’étranger. Sur le terrain, ils étaient assistés par Fatimata Moussa Ba et Madiam Yade, deux employés sénégalais chargés de la logistique locale.
Le quatuor est poursuivi pour exercice illégal d’une activité soumise à autorisation, exercice illégal de la pharmacie et détention et vente de médicaments falsifiés. L’accusation la plus grave, celle de mise en danger de la vie d’autrui par l’administration de produits chimiques dangereux, souligne la menace potentiellement mortelle que représentaient ces médicaments pour la population.
Cette affaire met une nouvelle fois en lumière la prolifération inquiétante de faux médicaments sur le marché sénégalais, un fléau souvent lié à des réseaux transnationaux et à un contrôle insuffisant des circuits d’importation. L’enquête se poursuit pour identifier d’éventuelles complicités et retracer la chaîne d’approvisionnement de ces produits dangereux.