Une dispute conjugale a tourné au drame dans le quartier Falokh de Mbour, lorsqu’un jeune carreleur de 26 ans a grièvement blessé le mari de sa tante en voulant prendre sa défense. Le tribunal de Mbour l’a condamné à un an de prison avec sursis et à 500 000 F CFA de dommages et intérêts pour coups et blessures volontaires.
Un foyer polygame en pleine querelle
Les faits se sont produits le mercredi 10 septembre, vers six heures du matin. Alors que le chef de famille accomplissait sa prière, une altercation éclate entre ses deux épouses. L’une d’elles aurait mal réagi en voyant sa coépouse nettoyer la chambre conjugale, ce qui aurait entraîné un échange d’insultes puis une violente bagarre.
Voyant la scène dégénérer, le mari tente de s’interposer, mais la dispute se poursuit jusque dans la rue, sous les yeux des voisins impuissants.
Le neveu intervient et le drame survient
Deux heures plus tard, le neveu de l’une des épouses passe sur les lieux. Apercevant sa tante couverte de blessures, il entre dans une colère incontrôlée. Selon les témoignages, il s’interpose, puis frappe le mari à la tête avec un gourdin. Le coup, d’une grande violence, provoque une fracture du crâne. La victime est aussitôt évacuée à l’hôpital de Mbour, dans un état critique.
Des versions opposées au tribunal
Lors de l’audience, le mari a nié avoir frappé son épouse, affirmant n’avoir fait que la retenir pour éviter qu’elle ne s’en prenne à sa coépouse. Il a réclamé 600 000 F CFA de dommages et intérêts.
Le neveu, pour sa part, a reconnu les faits, mais a expliqué avoir agi par instinct de protection, en voyant sa tante battue.
Un jugement d’équilibre
Après examen des faits, le tribunal d’instance de Mbour a reconnu que l’accusé avait voulu protéger une victime de violences domestiques, mais a estimé que sa réaction avait été disproportionnée.
Le jeune homme a ainsi été condamné à un an de prison avec sursis et au paiement de 500 000 F CFA à la victime — une décision que le juge a qualifiée d’« équilibrée », visant à sanctionner la violence sans ignorer les circonstances atténuantes.

