Selon les informations rapportées par un correspondant de Sahara 24, l’embarcation a subi une panne moteur dans les eaux mauritaniennes, non loin du port de Nouadhibou, première ville côtière située à la frontière avec le Sahara occidental. Incapables de poursuivre leur traversée, les passagers se sont retrouvés à la dérive pendant plusieurs heures avant l’intervention des autorités.
Les garde-côtes, alertés par des pêcheurs de la zone, ont immédiatement dépêché une unité de secours. À l’arrivée, ils ont découvert un bateau surchargé et visiblement endommagé, avec des passagers épuisés, affamés et déshydratés après plusieurs jours passés en mer.
Au total, 224 migrants ont été secourus. Plusieurs d’entre eux présentaient des signes sévères de fatigue, de déshydratation et de faiblesse physique, conséquence de l’absence prolongée de nourriture et d’eau potable à bord.
Vingt migrants ont dû être transférés vers un centre de soins de Nouadhibou, où ils ont été pris en charge par les équipes du Croissant-Rouge mauritanien, spécialisées dans les interventions d’urgence liées aux flux migratoires.
Les premiers constats réalisés par les secouristes indiquent que l’embarcation avait perdu l’essentiel de ses provisions pendant la dérive, plongeant les passagers dans une situation critique.
La même source précise que le bateau avait quitté la côte gambienne avec :
75 Sénégalais
135 Gambiens
17 Guinéens de Conakry
La plupart étaient engagés dans une tentative périlleuse de rejoindre clandestinement les îles Canaries, point d’entrée de l’Union européenne situé à plus de 1 500 kilomètres de certaines côtes d’Afrique de l’Ouest.
Ces traversées, souvent confiées à des passeurs, sont considérées parmi les plus dangereuses au monde en raison de la longueur du trajet, des conditions météorologiques instables et de l’usure des embarcations artisanales.
Depuis plusieurs mois, la ville portuaire de Nouadhibou est redevenue un point de passage majeur sur la route Atlantique, un itinéraire migratoire en pleine résurgence.
Les autorités mauritaniennes affirment avoir multiplié les interceptions de convois de migrants au large de leurs côtes, un phénomène attribué à la pression croissante des départs depuis la Gambie, le Sénégal et la Guinée.
La Mauritanie, qui coopère étroitement avec l’Espagne dans la lutte contre la migration irrégulière, a déjà procédé à plusieurs expulsions de migrants interceptés ces dernières semaines, majoritairement vers leurs pays d’origine.

