Le 2 octobre 2025, vers 10 heures du matin, au moins sept pickups et trois véhicules blindés de l'armée du Mali, accompagnés de chasseurs dozos à moto, ont fait irruption à Kamona. Les témoins interrogés par Human Rights Watch (HRW) affirment que les jihadistes qui étaient présents dans le village l'avaient quitté avant l'arrivée de l'armée et qu'il n'y a eu, ce jour-là, aucun affrontement entre les deux camps.
Les hommes « qui n'ont pas pu fuir ont été rassemblés et exécutés » avant d'être ensuite « criblés de balles », expliquent des survivants, décrivant un scénario qui s'apparente à des exécutions sommaires. HRW dénombre « au moins 21 hommes » tués et « au moins dix maisons » incendiées à Kamona. À l'époque, les témoignages rassemblés par RFI évoquaient « au moins 28 » morts, peut-être davantage.
Onze jours plus tard, « le 13 octobre vers 13 heures, des soldats maliens à bord de cinq pickups et des miliciens dozos à bord d'au moins 30 motos sont entrés dans le village de Ballé », selon le communiqué de Human Rights Watch. « Je ne me suis pas enfui immédiatement, se souvient un survivant, qui raconte s'être caché après avoir vu les soldats frapper des habitants. Depuis ma cachette, j'ai entendu des coups de feu. »
Dix civils, dont une femme, ont été tués ce jour-là, et une centaine de vaches ont été volées, selon les habitants interrogés par l'ONG.
« L'armée ne fait pas de distinction entre eux et nous », déplore un habitant
Les villageois interrogés ont également expliqué vivre sous la domination des terroristes du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (Jnim) et être obligés de se soumettre à leurs règles. Ils doivent par exemple leur payer un impôt. « Par conséquent, l'armée présume que nous sommes des combattants, déplore un habitant de Ballé. L'armée ne fait pas de distinction entre eux et nous. »
Human Rights Watch indique avoir sollicité le gouvernement de Transition sans obtenir de réponse. Dans un communiqué daté du 14 octobre, l'armée avait revendiqué « la neutralisation d'une vingtaine de terroristes » au cours d'une opération à Ballé.
Les hommes « qui n'ont pas pu fuir ont été rassemblés et exécutés » avant d'être ensuite « criblés de balles », expliquent des survivants, décrivant un scénario qui s'apparente à des exécutions sommaires. HRW dénombre « au moins 21 hommes » tués et « au moins dix maisons » incendiées à Kamona. À l'époque, les témoignages rassemblés par RFI évoquaient « au moins 28 » morts, peut-être davantage.
Onze jours plus tard, « le 13 octobre vers 13 heures, des soldats maliens à bord de cinq pickups et des miliciens dozos à bord d'au moins 30 motos sont entrés dans le village de Ballé », selon le communiqué de Human Rights Watch. « Je ne me suis pas enfui immédiatement, se souvient un survivant, qui raconte s'être caché après avoir vu les soldats frapper des habitants. Depuis ma cachette, j'ai entendu des coups de feu. »
Dix civils, dont une femme, ont été tués ce jour-là, et une centaine de vaches ont été volées, selon les habitants interrogés par l'ONG.
« L'armée ne fait pas de distinction entre eux et nous », déplore un habitant
Les villageois interrogés ont également expliqué vivre sous la domination des terroristes du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (Jnim) et être obligés de se soumettre à leurs règles. Ils doivent par exemple leur payer un impôt. « Par conséquent, l'armée présume que nous sommes des combattants, déplore un habitant de Ballé. L'armée ne fait pas de distinction entre eux et nous. »
Human Rights Watch indique avoir sollicité le gouvernement de Transition sans obtenir de réponse. Dans un communiqué daté du 14 octobre, l'armée avait revendiqué « la neutralisation d'une vingtaine de terroristes » au cours d'une opération à Ballé.

