Le Sénégal franchit une étape majeure dans sa politique environnementale en rejoignant officiellement l’Alliance internationale Space4Ocean, un réseau mondial dédié à l’usage des technologies spatiales pour la préservation des océans. L’annonce a été faite par Maram Kairé, directeur général de l’Agence sénégalaise d’études spatiales (ASES), qui a signé l’acte d’adhésion ce lundi lors d’un événement tenu à l’Observatoire de la Côte d’Azur, en marge de la 3ᵉ Conférence des Nations unies sur les océans (UNOC3), à Nice (France).

Sur son compte LinkedIn, M. Kairé a salué cette adhésion comme une étape stratégique dans l’engagement du Sénégal pour la surveillance des milieux marins et côtiers, grâce à l’analyse de données satellitaires, de mesures sur le terrain et d’outils de modélisation avancés.

À travers cette intégration, le Sénégal rejoint une coalition regroupant une trentaine d’acteurs majeurs, dont l’Agence spatiale européenne (ESA), l’Agence spatiale brésilienne, la CNSA (Chine), la Kenya Space Agency, ainsi que des institutions scientifiques de renom telles que le CNRS, l’IRD et Ifremer.

« Le Sénégal affirme ainsi sa volonté de développer une diplomatie scientifique et environnementale robuste, en tirant parti des innovations spatiales pour préserver ses zones maritimes », a souligné le directeur de l’ASES.

Créée par le Centre national d’études spatiales (CNES), l’initiative Space4Ocean vise à favoriser la coopération entre les secteurs spatial et océanographique, dans une logique de soutien aux politiques publiques basées sur des données fiables. Elle s’inscrit pleinement dans les Objectifs de développement durable (ODD), en particulier l’ODD 14 qui promeut la conservation et l’exploitation durable des océans.

La cérémonie de lancement a réuni plusieurs figures de la diplomatie et de la science internationale, parmi lesquelles Aarti Holla-Maini, directrice du Bureau des affaires spatiales de l’ONU (UNOOSA), l’astronaute Thomas Pesquet, la ministre des Affaires étrangères de Monaco Isabelle Berro-Amadeï, et Philippe Baptiste, ancien président du CNES.

Cette adhésion marque une avancée significative pour le Sénégal, qui confirme son ambition de devenir un acteur clé dans l’intégration des technologies spatiales au service de l’environnement.

aps