Le jugement, mis en délibéré après l’audience du 28 octobre 2025, met ainsi fin à une procédure ouverte depuis 2022, date à laquelle l’accusé avait été placé sous mandat de dépôt.
Le procureur de la République avait pourtant requis une peine bien plus lourde, soit quinze (15) ans de réclusion criminelle, estimant que les faits étaient d’une extrême gravité.
Selon le dossier, A. G. aurait convaincu sa tante, R. C., qu’un “rituel mystique” pourrait sauver son mariage. Sous prétexte de la mettre en contact avec un marabout, il lui aurait expliqué que le rituel exigeait des rapports sexuels avec un homme autre que son époux.
C’est ainsi que, selon la victime, son neveu par alliance aurait abusé d’elle à trois reprises.
L’instruction a aussi révélé que les manœuvres mystiques d’A. G. ne se seraient pas arrêtées là. Un marabout établi à Thiès a témoigné à la barre, racontant avoir surpris l’accusé presque nu dans sa chambre conjugale, alors qu’il tentait de séduire sa propre épouse sous les mêmes prétextes spirituels.
Malgré ses dénégations devant la Chambre criminelle, le Tribunal a jugé les témoignages crédibles et a retenu la culpabilité de l’accusé pour viol.
Le juge a prononcé une peine de six ans de réclusion criminelle, assortie d’une interdiction de contact avec la victime.

