Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a annoncé mardi, lors d’un conseil interministériel à Dakar, que le prix du kilogramme d’arachide est fixé à 305 francs CFA pour la campagne de commercialisation 2024-2025. Cette augmentation de 25 francs CFA par rapport à la campagne précédente (fixée à 280 francs CFA) marque un soutien accru aux producteurs.
Une décision au-delà des recommandations
Le Comité national interprofessionnel de l’arachide (CNIA), qui représente les producteurs, avait proposé un prix de 290 francs CFA. Cependant, le gouvernement a pris la décision d’aller plus loin pour répondre aux attentes des producteurs tout en équilibrant les intérêts des huiliers.Ousmane Sonko a également exprimé l’ambition de porter ce prix à 500 francs CFA par kilogramme dans les années à venir, en s’appuyant sur un modèle de calcul reflétant mieux les réalités économiques actuelles.
Mesures clés pour une campagne réussie
Le démarrage de la campagne est prévu pour le 5 décembre prochain, avec une série de mesures visant à garantir son succès :- Priorité à la collecte locale : Les graines doivent d’abord être collectées par les opérateurs et les huiliers avant toute autorisation d’exportation.
- Renforcement des frontières : Une surveillance accrue sera mise en place pour prévenir la fuite des graines d’arachide vers les pays voisins.
- Réhabilitation des points de collecte : Les infrastructures clés seront identifiées et rénovées en urgence.
- Équipement des points de collecte : 750 appareils de cribles seront financés et distribués pour assurer un fonctionnement optimal des opérations.
Accompagnement global des filières agricoles
Outre l’arachide, d’autres spéculations agricoles bénéficieront d’un appui :- Les riziculteurs de la vallée recevront un soutien pour les cultures de décrue en amont de la campagne de contre-saison.
- La protection des cultures sera renforcée grâce à des moyens matériels supplémentaires pour la lutte contre les oiseaux granivores et à une meilleure sécurisation des semences.
- L’exportation des graines à valeur semencière sera interdite pour privilégier les besoins locaux.