En pleine bataille budgétaire à l’Assemblée nationale, la France évite de justesse une dégradation de sa note souveraine. Vendredi, Moody’s a confirmé la notation Aa3 de la dette française, tout en abaissant la perspective à « négative », invoquant des risques croissants pour la stabilité politique et institutionnelle du pays.
Alors que Fitch et S & P Global ont rétrogradé la note française à A + ces dernières semaines, Moody’s choisit la prudence. L’agence explique que sa décision « reflète les risques croissants d’un affaiblissement des institutions et de la gouvernance en France », pointant un « recul partiel des réformes structurelles » et le risque « d’une fragmentation durable du paysage politique ». Elle redoute que des gouvernements successifs « continuent à avoir du mal à obtenir une majorité parlementaire », ce qui pourrait freiner les réformes économiques.
Le ministre de l’Economie et des Finances, Roland Lescure, a aussitôt réagi, déclarant que cette décision « témoigne de l’absolue nécessité de construire un chemin collectif vers un compromis budgétaire ». Le gouvernement entend maintenir son objectif de déficit à 5,4 % du PIB en 2025, et ramener ce dernier sous les 3 % à l’horizon 2029, tout en « préservant la croissance ».
Pour Paul Chollet, chef économiste du Crédit Mutuel Arkéa, les marchés ont déjà intégré ces fragilités. « Les marchés traitent actuellement la dette française au niveau d’une note A ou A-, deux ou trois crans en dessous du Aa3 de Moody’s. » Selon lui, l’agence a préféré temporiser, estimant qu’un vote du budget d’ici au 31 décembre offrirait un sursis au gouvernement. De son côté, Samy Chaar, chef économiste de Lombard Odier, souligne que « l’économie française résiste pour l’heure à l’instabilité : l’activité des entreprises et le marché de l’emploi maintiennent leur dynamique. Nous ne voyons aucun signe de crise économique en France ».
Alors que Fitch et S & P Global ont rétrogradé la note française à A + ces dernières semaines, Moody’s choisit la prudence. L’agence explique que sa décision « reflète les risques croissants d’un affaiblissement des institutions et de la gouvernance en France », pointant un « recul partiel des réformes structurelles » et le risque « d’une fragmentation durable du paysage politique ». Elle redoute que des gouvernements successifs « continuent à avoir du mal à obtenir une majorité parlementaire », ce qui pourrait freiner les réformes économiques.
Le ministre de l’Economie et des Finances, Roland Lescure, a aussitôt réagi, déclarant que cette décision « témoigne de l’absolue nécessité de construire un chemin collectif vers un compromis budgétaire ». Le gouvernement entend maintenir son objectif de déficit à 5,4 % du PIB en 2025, et ramener ce dernier sous les 3 % à l’horizon 2029, tout en « préservant la croissance ».
Pour Paul Chollet, chef économiste du Crédit Mutuel Arkéa, les marchés ont déjà intégré ces fragilités. « Les marchés traitent actuellement la dette française au niveau d’une note A ou A-, deux ou trois crans en dessous du Aa3 de Moody’s. » Selon lui, l’agence a préféré temporiser, estimant qu’un vote du budget d’ici au 31 décembre offrirait un sursis au gouvernement. De son côté, Samy Chaar, chef économiste de Lombard Odier, souligne que « l’économie française résiste pour l’heure à l’instabilité : l’activité des entreprises et le marché de l’emploi maintiennent leur dynamique. Nous ne voyons aucun signe de crise économique en France ».

