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Fin de la présence militaire française : Diomaye Faye visite les emprises restituées à l’État sénégalais


Rédigé le Samedi 19 Juillet 2025 à 20:41 | Lu 54 fois Rédigé par


Le président Diomaye Faye a visité les anciennes bases françaises désormais sous contrôle sénégalais, marquant une nouvelle ère de coopération militaire axée sur la souveraineté nationale.


 

Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a effectué ce samedi une visite de reconnaissance sur les sites militaires récemment restitués par la France, selon la présidence sénégalaise. Ce déplacement marque une étape symbolique dans la reconfiguration de la coopération militaire entre les deux pays.

Accompagné de plusieurs ministres et du Haut Commandement militaire, le chef de l’État s’est rendu successivement sur les sites de Ouakam, Bel-Air et de la Marine, désormais placés sous souveraineté sénégalaise.

Selon la même source, cette visite a permis d’évaluer l’état des infrastructures (logement, logistique, opérations) et leur potentiel de réaffectation. La restitution de ces emprises est qualifiée de fruit d’un dialogue bilatéral fondé sur le respect mutuel, ouvrant la voie à une coopération centrée sur la formation, l’interopérabilité et le renforcement des capacités nationales.

« Le Sénégal affirme ainsi, avec sérénité et fermeté, sa souveraineté pleine et entière sur des installations militaires stratégiques », précise la présidence.

📍 Fin d’une présence militaire historique
La cérémonie de restitution finale s’est tenue jeudi dernier au camp Geille de Ouakam, marquant officiellement la fin de la présence militaire française au Sénégal. Après les emprises Maréchal, Saint-Exupéry (près du parc de Hann), Contre-Amiral Protêt (port de Dakar) et la station de Rufisque, la France a restitué ses dernières installations : le camp Geille, la plus grande base militaire française au Sénégal, et l’escale aéronautique de Diass.

📜 Un partenariat militaire historique
Un accord de défense signé en 1960 avait permis l’installation de forces françaises sur le territoire sénégalais, dans le cadre d’un système de défense commune. Plusieurs unités françaises, terrestres, maritimes et aériennes, ont été stationnées dans le pays.

En 1974, les Forces françaises du Cap-Vert (FFCV) voient le jour, composées d’un état-major, du 23e BIMA (Bel-Air), d’une base aérienne à Ouakam, d’une unité marine, d’un avion de patrouille maritime, et de divers services de soutien. Environ 1 600 personnels militaires et civils étaient alors mobilisés.

En 2011, ces forces laissent place aux Éléments français au Sénégal (EFS), avec une réduction d’effectifs à environ 350 militaires. Le partenariat militaire est alors recentré sur l’instruction, sans présence d’unités combattantes.

Jusqu’en 2024, les EFS ont conservé un rôle régional de coopération militaire dans l’espace CEDEAO et en Mauritanie, sous l’autorité d’un officier général basé à Dakar.

⚖️ Souveraineté affirmée et fin annoncée des bases étrangères
Avec l’élection, en mars 2024, du président Diomaye Faye, se réclamant d’une ligne souverainiste, un changement majeur s’opère. Le 31 décembre 2024, il annonce la fin programmée de toute présence militaire étrangère sur le sol sénégalais à partir de 2025, et l’élaboration d’une nouvelle doctrine de coopération.

aps





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