Le tribunal judiciaire de Versailles a annoncé que la décision concernant la demande d’extradition du journaliste et homme d’affaires sénégalais Madiambal Diagne sera rendue le 25 novembre 2025. Le président du Groupe Avenir Communication, actuellement en France, a réagi à l’issue de l’audience en dénonçant ce qu’il qualifie de « persécution politique » orchestrée par les autorités sénégalaises.
« Il n’y a pas d’État de droit quand on emprisonne sa femme et ses enfants. Tout le monde connaît l’état de santé de mon épouse. Mes avocats ont demandé une expertise médicale, mais cela a été refusé », a déclaré M. Diagne devant les médias. Selon lui, ses conseils, du cabinet William Bourdon & Associés, ont saisi un groupe des Nations Unies sur la détention arbitraire, une initiative qu’il affirme avoir été rejetée par la juridiction.
Le journaliste estime être ciblé personnellement, évoquant une volonté politique de l’écarter : « Sur les 49 sociétés ayant collaboré avec Ellipse et l’État du Sénégal, c’est ma personne qu’on a choisie pour répondre à la justice. Cela confirme, selon moi, la volonté d’effacer tout adversaire politique. »
Madiambal Diagne a par ailleurs critiqué les violations des droits humains au Sénégal : « Ce pays vit aujourd’hui des violations systématiques des droits de la personne et de la démocratie. »
Considéré comme fugitif par la justice sénégalaise et visé par un mandat d’arrêt international, il a également dénoncé une inégalité de traitement médiatique : « On nous interdit de nous exprimer, alors que d’autres ont pu faire des émissions, des conférences de presse et des lives sans être inquiétés. »
La décision du 25 novembre sera déterminante pour la suite de la procédure d’extradition engagée par le Sénégal à son encontre.

