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Éclairage public à Thiès : Une lumière de 840 millions...par maître Habib vitin président du mouvement Thiès D'abord


Rédigé le Vendredi 13 Juin 2025 à 16:20 | Lu 129 fois Rédigé par


L’objectif de « Thiès Ville Lumière » est-il véritablement atteint, si une partie non négligeable de la ville reste encore dans l’obscurité, en dépit de trois années d’investissement ?


Éclairage public à Thiès : Une lumière de 840 millions...par maître Habib vitin président du mouvement Thiès D'abord
Entre 2022 et 2024, pas moins de 590 millions de FCFA (plus d’un demi-milliard) ont été injectés dans l’éclairage public à Thiès par la mairie de la ville. En 2025, une généreuse rallonge de 250 millions de FCFA est même prévue (Plan Annuel d’Investissement) « PAI » 2025 de la ville, avec comme source de financement Commune et PACASEN). Un total de 840 millions FCFA ! Un montant qui pourrait faire briller les Champs-Élysées… ou au moins illuminer équitablement tous les 58 quartiers de Thiès sur une emprise de 68,82 km²… si l’on en juge par la facture. Pourtant, à Thiès, nombreux sont ceux qui continuent à tâtonner dans l’obscurité, à défaut de voir clair dans la gestion de cette enveloppe. Au vu de la réalité du terrain, la lumière semble s’être arrêtée à mi-parcours – ou du moins, à certains carrefours stratégiques. De nombreux quartiers, en particulier en périphérie, restent mal éclairés, exposant les habitants à des risques accrus d’insécurité et d’accidents. Des quartiers dans les communes de Thiès Est, Thiès Nord et Thiès Ouest comme notamment Médina Fall, SOM, Mbour III, Mbour IV, Sampathé, Darou Salam 1 et 2, Thialaw route pénétrante, Grand Thialy monument, Petit Thialy, Pognène Peulh, Diassap, Route de Kawsara Fall et Keur Modou Ndiaye sont également touchés par ce problème. Au centre-ville, notamment en direction de la rue Sans Soleil et des ruelles adjacentes, à part les enseignes des restaurants et des établissements hôteliers qui éclairent tant bien que mal les alentours, cette zone est, elle aussi touchée par ce phénomène. On aurait pu penser qu’un tel investissement allait donner naissance à un plan cohérent, concerté, harmonisé – en un mot : éclairé – pour faire briller la ville. Mais non, on assiste à un curieux ballet municipal : chaque maire semble jouer sa partition en solo, plantant des lampadaires comme on plante des drapeaux, parfois sans coordination, souvent sans planification, et toujours sans concertation. Il en résulte une ville zébrée d’éclats lumineux, où certains quartiers sont suréclairés (pour le prestige ?), pendant que d’autres attendent encore que la lumière soit. Une politique de l’ampoule sélective, en somme. L’inclusivité, une lampe qu’on n’a visiblement pas encore allumée. Des lampadaires surgissent ici et là comme des champignons après la pluie, souvent sans logique apparente, parfois alignés au petit bonheur de la chance, d’autres fois... tout simplement absents. A quand et à quel prix « Thiès Ville Lumière » si chère au maire ? L’objectif est peut-être lumineux sur le papier, mais sur le terrain la lumière peine à trouver l’interrupteur. A ce prix-là, toute la ville de Thiès aurait pu être non seulement éclairée, mais aussi équipée d’un véritable plan directeur d’éclairage intelligent, concerté avec les trois communes qui compose la grande agglomération de Thiès et conçu pour durer. Il ne s’agit pas de critiquer pour le plaisir. Faut-il rappeler que l’éclairage public n’est pas une décoration électorale, mais un droit urbain fondamental, un facteur de sécurité, de cohésion sociale et de développement économique local. Il ne s’agit pas d’illuminer Thiès au gré des convenances politiques, mais de le faire de manière planifiée, inclusive et durable. La lumière n’est pas seulement une affaire de watts, de poteaux ou de factures. C’est un symbole de gouvernance, de transparence, de sécurité et surtout de respect envers les citoyens. Ceux-là mêmes qui paient l’électricité de leur poche… et parfois même les installations, à coups de cotisations de quartier, faute d’action municipale. Aussi, dans un contexte budgétaire tendu, il est impératif de rationaliser les dépenses et d’assurer une transparence totale sur chaque franc public investi. 850 Millions de FCFA pour l’éclairage public, le chiffre impressionne et les résultats peinent à se faire voir. Il est permissible et même normal de douter de l’utilisation réelle de cette enveloppe. Tant d’argent pour si peu de lumière. A ce stade, le doute n’est plus une opinion, c’est une observation partagée. Une question dérangeante mérite d’être posée : où est passé réellement tout cet argent ? Nous avons le droit et même le devoir de savoir. En effet, au Sénégal, le secteur de l’éclairage public fait l’objet très souvent de nombreuses interrogations : surfacturations, marchés attribués sans transparence, équipements de mauvaise qualité ou inexistants, entreprises fictives…Autant de signes laissant penser que l’éclairage public peut être, pour certains maires, une niche de détournement ou de canal d’enregistrement personnel. Aussi, parce que ce qu’on détourne pour un lampadaire absent, par des surfacturations et des gonflements des coûts, c’est une école qui ne se construit pas, un poste de santé qui manque de matériels, ou une route impraticable. C’est, dans ce sens que le Mouvement "THIES D’ABORD" s’insurge contre cette gestion morcelée et peu transparente. Nous militons pour un éclairage public rationnel, équitable et cohérent, aligné sur les priorités réelles des populations et conçu dans un esprit d’intercommunalité et de bonne gouvernance. Car éclairer la ville, c’est aussi mettre en lumière une vision politique. Et là, le flou persiste. À ce rythme, on finira peut-être par installer des lampadaires dans les bilans de fin de mandat, histoire de faire croire qu’il y a eu de la lumière, même quand les citoyens restent dans l’obscurité. Le Mouvement « THIES D’ABORD » appelle à :  Une cartographie claire des besoins réels en éclairage public ;  Une planification concertée entre les différentes communes ;  Un suivi-évaluation rigoureux des projets financés ;  Une inclusion réelle des quartiers souvent marginalisés ;  Et surtout, une transparence absolue dans l’utilisation des fonds publics. Car, ce n’est pas l’intensité des ampoules qui éclaire une ville, mais la clarté de l’action politique. Maître Habib VITIN Président du Mouvement "THIES D’ABORD" Localement Actifs, Globalement Connectés…



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