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Drame nocturne à Niague : un jeune agresseur tué lors d’une tentative de vol de moto


Rédigé le Dimanche 7 Septembre 2025 à 17:17 | Lu 44 fois Rédigé par Lat Soukabé Fall


Dans la nuit du 7 septembre 2025, le calme de la localité de Niague a été brisé par un incident tragique qui continue de susciter débats et interrogations.


Aux environs de minuit, M. Badiane, un jeune homme de 24 ans, s’est retrouvé en panne au bord de la route avec sa moto. Alors qu’il tentait de la réparer, il a été surpris par deux individus armés de pierres et de bâtons, qui, selon les premiers témoignages, voulaient s’emparer de son engin. Pris au piège et redoutant pour sa vie, le jeune motocycliste aurait alors brandi le seul outil qu’il avait en main : un tournevis.

Dans la confusion, il a porté un coup fatal à l’un de ses agresseurs, Cheikh Ibrahima Fall Guèye, âgé de 23 ans. Le second, profitant de la panique, a réussi à s’échapper dans l’obscurité, abandonnant son compagnon grièvement blessé.

Alertés par des riverains, les éléments de la gendarmerie de Niague se sont rendus rapidement sur les lieux. Ils y ont découvert le corps sans vie de Cheikh Ibrahima Fall Guèye, avant de placer M. Badiane en garde à vue.

Une ligne fragile entre défense et responsabilité pénale

Devant les enquêteurs, le mis en cause a plaidé la légitime défense, affirmant qu’il n’avait nullement l’intention de donner la mort mais seulement de se protéger. Pourtant, le parquet a retenu contre lui les faits de coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, un chef d’accusation passible de lourdes peines.

Une enquête toujours en cours

Les investigations se poursuivent pour déterminer les circonstances exactes de l’altercation et surtout retrouver le complice en fuite. Ce dernier reste pour l’instant introuvable, mais les enquêteurs espèrent que l’autopsie, les témoignages de riverains et l’exploitation des réseaux de proximité permettront d’éclairer cette affaire aux contours complexes.

À Niague, l’émotion est vive. Tandis que certains habitants expriment leur compassion envers le jeune motocycliste qu’ils estiment avoir agi en état de survie, d’autres rappellent que nul n’a le droit d’ôter la vie, quelle que soit la situation.



Lat Soukabé Fall

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