Le village de Ndémène, situé dans la commune de Niakhène (département de Tivaouane), appelle les autorités sanitaires à affecter d’urgence un infirmier chef de poste (ICP) dans son centre de santé, toujours sans personnel étatique depuis sa création.
Construit en 2012 grâce aux fonds de la communauté, le poste de santé constitue un maillon essentiel pour plus de neuf villages environnants. Malgré la présence d’une ambulance, d’un logement pour le personnel et d’un espace d’accueil opérationnel, la structure fonctionne uniquement grâce à une sage-femme recrutée par le comité de développement sanitaire (CDS), qui cumule plusieurs fonctions.
Les habitants dénoncent une situation devenue insoutenable, affirmant que l’absence de personnel qualifié compromet l’accès aux soins pour des centaines de familles. En cas d’urgence, les populations doivent parcourir jusqu’à neuf kilomètres pour rejoindre Niakhène ou Thilmakha.
La sage-femme Sokhna Oumy Niang a décrit un contexte marqué par un manque criant de moyens et une charge de travail excessive, tandis que le maire de Niakhène a réitéré la nécessité de renforcer les infrastructures sanitaires et éducatives pour améliorer les conditions de vie locales.
Les habitants de Ndémène lancent un appel pressant au ministère de la Santé pour la dotation rapide de leur poste en infirmier qualifié, soulignant qu’ils ne réclament pas de privilèges, mais le droit fondamental à la santé pour leur communauté.

