L’unité 6 des Parcelles Assainies secouée par un drame aux contours encore flous
La découverte macabre
C’est dans la chambre n°2, située au premier étage de l’établissement, que les policiers du commissariat de Golf Sud, dirigés par le commissaire Mame A. Ba, et les sapeurs-pompiers ont fait la macabre découverte. Le défunt gisait sur le dos, vêtu d’un pantalon jean et d’une chemise noire, le visage marqué par des traces de sang provenant du nez et de la bouche.
L’identification du corps a été rendue possible grâce à son passeport et aux déclarations de ses proches. Originaire de Thiaroye, Daouda Traoré n’était pas seul au moment du drame.
Le témoignage glaçant de la partenaire
Selon les premiers éléments de l’enquête, S. Ba, 32 ans, domiciliée à la Cité Biagui, a raconté aux policiers que le défunt l’avait sollicitée pour une relation intime dans cette auberge. Peu avant de passer à l’acte, il aurait avalé une substance non identifiée.
Rapidement, son état s’est dégradé : violentes quintes de toux, vomissements de sang, puis effondrement. Terrifiée, S. Ba a aussitôt alerté le gérant de l’auberge ainsi que l’ami du défunt, L. Barro, 21 ans, élève en classe de Terminale, qui l’attendait au bar. Ensemble, ils ont découvert Daouda en pleine agonie.
Une enquête ouverte
Face à la gravité de la situation, les enquêteurs ont requis l’intervention des sapeurs-pompiers, qui ont procédé à l’évacuation du corps vers la morgue de l’hôpital Dalal Jamm. Sur ordre du procureur de la République, une autopsie devra déterminer les causes exactes du décès.
À ce stade, plusieurs hypothèses sont envisagées :
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ingestion volontaire d’un produit à effet recherché (aphrodisiaque, excitant, drogue) ;
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intoxication accidentelle liée à une substance dangereuse ;
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possibilité, bien que moins probable, d’un acte criminel.
Des questions en suspens
Le décès brutal de Daouda Traoré soulève de nombreuses interrogations. Quelle était la nature exacte de la substance avalée ? Était-elle obtenue auprès de son entourage ou de tiers ? Était-ce une habitude ou une première expérience malheureuse ?
Seules les conclusions de l’autopsie et de l’enquête permettront d’apporter des réponses.
Un drame qui relance le débat sur les auberges
Ce fait divers remet également en lumière la fréquentation des auberges par de jeunes adultes en quête de discrétion. Ces lieux, souvent considérés comme des espaces de liberté, sont parfois le théâtre de drames liés à la consommation de substances illicites ou à des situations mal encadrées.
Pour l’heure, les enquêteurs privilégient la piste d’un malaise consécutif à l’ingestion d’une substance suspecte. Mais la population, elle, reste dans l’attente d’éclaircissements, entre émotion et inquiétude.