
Parmi les motifs avancés pour cet évitement, le référencement médical se distingue avec 43,2 % des cas, suivi par la recherche de coûts abordables (14 %), comme l’explique le Dr Sylla. Il souligne également que les réseaux familiaux représentent 14,9 % des raisons invoquées, tandis que la quête de qualité motive 13,5 % des choix de ces femmes.
L’étude, intitulée « Au-delà de l’accessibilité physique, le contournement des établissements de santé offrant la césarienne par les femmes vivant dans les bidonvilles de Dakar », a été menée entre mars et juillet 2024. Elle a porté sur un échantillon de 108 femmes et 6 établissements, représentant 32 % des centres pratiquant la césarienne dans les quartiers périphériques de la capitale sénégalaise.
Les résultats montrent un paradoxe : malgré la gratuité théorique de la césarienne, de nombreuses femmes continuent de payer ce service. Cette situation met en lumière un besoin criant de davantage de centres de santé au sein de ces communautés. Le docteur Sylla souligne que la banlieue dakaroise nécessite une augmentation des infrastructures sanitaires spécialisées, une information également relayée par Sud Quotidien, afin de répondre de manière adéquate aux besoins des femmes enceintes