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Couteau en main, menaces en ligne : Cheikh Ndiaye face à la justice


Rédigé le Mercredi 31 Décembre 2025 à 13:20 | Lu 38 fois Rédigé par Lat Soukabé Fall


L’affaire avait provoqué une vive indignation sur les réseaux sociaux avant de prendre une tournure judiciaire. Cheikh Ndiaye, 46 ans, se présentant comme carreleur de profession, a été interpellé par la Division spéciale de cybersécurité (DSC) puis déféré au parquet ce lundi pour des faits jugés particulièrement graves.


Selon le quotidien Libération, le mis en cause est poursuivi pour provocation à un crime ou à un délit, apologie d’un crime ou d’un délit, ainsi que pour diffusion de contenus électroniques contraires aux bonnes mœurs. Ces accusations font suite à la diffusion massive d’une vidéo dans laquelle Cheikh Ndiaye apparaît armé d’un couteau, proférant des menaces explicites et des insultes d’une extrême violence.

La séquence, largement relayée sur les plateformes sociales, avait suscité une vague de réactions indignées au sein de l’opinion publique.

 

Arrêté par la DSC, comme l’avait révélé Libération, Cheikh Ndiaye a été présenté aux autorités judiciaires avant-hier. Lors de son audition, il a tenté de justifier son comportement en se présentant comme membre du parti des « Nationalistes ». Il a également reconnu son appartenance à plusieurs groupes WhatsApp à forte connotation politique, notamment « Pastef Grand Dakar », « Les Nationalistes du Sénégal » et « Nationaliste Ngb ».

Le mis en cause a affirmé que la vidéo incriminée remonterait à cinq ou six mois. Selon lui, ses propos violents seraient une réaction à de supposées menaces de mort reçues après des déclarations hostiles envers des étrangers vivant au Sénégal.

 

Cette ligne de défense n’a cependant pas convaincu les enquêteurs. Toujours selon Libération, Cheikh Ndiaye s’est révélé incapable de fournir le moindre élément prouvant l’existence de ces menaces : aucun message, aucun appel, aucune trace numérique n’a pu étayer ses affirmations.

Face aux éléments du dossier, il a finalement reconnu le caractère excessif et inapproprié de ses propos.

 

Dans un revirement notable, l’homme s’est confondu en excuses, exprimant ses regrets et sollicitant la clémence de la justice. Il a également présenté ses excuses à l’opinion publique.

Si cette attitude pourrait être prise en compte dans l’appréciation judiciaire, elle ne saurait effacer la gravité des faits reprochés, ni l’impact de la vidéo diffusée, dont les conséquences continuent d’alimenter le débat sur les dérives et la responsabilité pénale des discours violents sur les réseaux sociaux.



Lat Soukabé Fall

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