Menu
L'Actualité au Sénégal

Canal de Nguinth à Thiès : un chantier abandonné devenu un danger public


Rédigé le Mardi 3 Juin 2025 à 09:56 | Lu 137 fois Rédigé par


À Thiès, le canal inachevé de Nguinth inquiète les riverains : insalubrité, risques de noyade, invasion de moustiques et de reptiles. La population lance un cri d’alerte.


 

À Thiès, dans le quartier de Nguinth, un canal d’évacuation des eaux pluviales inachevé est devenu une source de préoccupation majeure pour les habitants. Depuis l’arrêt des travaux il y a deux ans, l’ouvrage est laissé à l’abandon, transformé en dépotoir à ciel ouvert.

Le canal, envahi par la végétation, est aujourd’hui fréquenté par des animaux errants et attire les enfants venus y pêcher des poissons. Mais derrière cette apparente activité anodine, se cachent de réels dangers. Ibrahima Barr, un habitant du quartier, raconte avoir sauvé un enfant de la noyade après qu’un camarade l’a poussé dans l’eau. Selon lui, les enfants y jouent quotidiennement, sans surveillance, exposés à des risques graves.

En période de pluie comme en saison sèche, l’eau stagne dans le canal, dégageant des odeurs nauséabondes et favorisant la prolifération de moustiques et de reptiles. Avec l’hivernage qui approche, les riverains craignent des débordements susceptibles d’inonder leurs maisons.

Autre conséquence : la saturation permanente des fosses sceptiques. « Trois jours après la vidange, elles sont déjà pleines », déplore un habitant, soulignant le coût élevé du service. La nappe phréatique remonte constamment à cause de l’humidité du canal, aggravant encore les désagréments du quotidien.

Certains résidents, déplacés lors du lancement des travaux, avaient reçu l’assurance de ne pas être concernés. Pourtant, ceux qui sont restés subissent aujourd’hui les conséquences d’un chantier à l’arrêt, devenu un véritable point noir écologique.

Le site, situé en zone basse, est désormais un mélange de déchets, de pneus usagés et de plastique. Pour les habitants, le canal de Nguinth représente un échec urbanistique, mais aussi une opportunité gâchée. Ils suggèrent que les autorités réouvrent le passage pour laisser l’eau s’écouler ou réaménagent la zone pour en faire un espace utile, voire une lagune artificielle.

aps




Nouveau commentaire :