Tout avait commencé le 5 septembre 1895, lorsque l’administration coloniale française jugea le Saint homme à Saint-Louis. Craignant son influence grandissante sur les populations, les autorités décidèrent de l’emprisonner avant de le déporter le 20 septembre 1895 vers le Gabon, plus précisément dans la forêt dense et inhospitalière du Mayombe.
Mais loin de briser sa foi, cet exil devint pour Serigne Touba une période de méditation, de prière et de production spirituelle intense. Il y affronta les épreuves avec une dignité et une sérénité exemplaires, faisant de son endurance un symbole de résistance spirituelle face à l’oppression coloniale.
Pendant son absence, son aura ne cessa de s’étendre. Grâce au dévouement de Mame Thierno Birahim Mbacké, qui assura avec rigueur l’intérim à Touba, la communauté mouride continua de se renforcer, préparant le terrain pour le grand retour du Cheikh.
Ainsi, le 11 novembre 1902 reste gravé dans la mémoire collective comme le jour du retour du Serviteur de Dieu, celui qui transforma l’épreuve en lumière et fit de la foi un rempart contre la domination.

