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Véhicules des députés : El Malick Ndiaye défend une stratégie de rationalisation des dépenses


Rédigé le Mercredi 28 Mai 2025 à 09:12 | Lu 43 fois Rédigé par


Face à la controverse sur l'achat de véhicules pour les députés, le président de l’Assemblée nationale sénégalaise justifie cette mesure par un choix budgétaire plus rationnel que les anciennes indemnités.


 

Alors que la polémique enfle autour de l’acquisition de véhicules pour les députés, le président de l’Assemblée nationale du Sénégal, El Malick Ndiaye, est sorti de son silence. Dans un entretien accordé à la chaîne Walfadjri, il a justifié cette initiative par un souci d’optimisation budgétaire.

Selon lui, cette décision s’inscrit dans une logique d’économie à long terme. « J’ai expliqué aux députés que l’achat de véhicules est plus avantageux financièrement que le maintien de l’indemnité mensuelle de 900 000 F CFA, à laquelle s’ajoutait la dotation en carburant », a-t-il affirmé.

Fin d’une indemnité depuis janvier 2025

El Malick Ndiaye a par ailleurs révélé que cette indemnité a été supprimée depuis janvier 2025. Il y voit un effort de rigueur budgétaire et un engagement des parlementaires en faveur d’une gestion plus vertueuse des ressources internes de l’Assemblée.

« Il s’agit d’un choix assumé pour alléger les charges récurrentes, dans un contexte de réforme de notre institution », a-t-il précisé.

Un appel d’offres conforme aux règles

Répondant aux critiques sur la transparence de l’opération, le président de l’Assemblée a tenu à rassurer sur la régularité du processus. Il a affirmé que la commande des véhicules respecte pleinement les procédures de passation des marchés publics.

« Une cellule de passation a été mise en place dans les règles, et toutes les étapes, y compris l’appel d’offres, ont été scrupuleusement suivies », a-t-il insisté, face aux soupçons de favoritisme ou de dépenses injustifiées.

Une tension entre rigueur institutionnelle et attentes populaires

Malgré ces explications, la mesure continue de susciter des interrogations. Dans un contexte socio-économique tendu, de nombreuses voix issues de la société civile et du grand public dénoncent ce qu’elles considèrent comme une mauvaise priorité en matière de dépenses publiques.

La controverse dépasse ainsi le seul cadre administratif, traduisant une attente forte de la population en matière de transparence et d’exemplarité. Elle rappelle que, dans une période marquée par des promesses de rupture, la symbolique des décisions politiques est scrutée avec attention.

Ce débat pourrait donc s’imposer comme un véritable test pour la crédibilité du nouveau leadership parlementaire, dans un Sénégal en quête de renouveau éthique.