Cheikh Touré, formé à l’académie Esprit Foot de Yeumbeul, avait été attiré au Ghana par de faux recruteurs sous prétexte d’un essai dans un club professionnel. Une fois sur place, il a été kidnappé et ses ravisseurs ont exigé une rançon à sa famille. Faute de pouvoir réunir la somme demandée, les criminels ont tragiquement mis fin à sa vie. Le corps de Cheikh Touré est actuellement conservé à la morgue Ebenezer Tarfo à Kumasi, en attendant son rapatriement vers le Sénégal.
Le ministère sénégalais des Affaires étrangères a exprimé sa profonde compassion envers la famille du défunt et a annoncé le lancement d’une enquête conjointe avec les autorités ghanéennes. Les deux pays semblent vouloir privilégier la coopération judiciaire et éviter toute escalade diplomatique.
« Notre priorité est de clarifier les circonstances de cette tragédie et de rapatrier dignement le corps de Cheikh Touré », a déclaré un responsable sénégalais.
Malgré la volonté affichée de collaboration, la gravité de l’incident pourrait créer des tensions entre Dakar et Accra si la perception publique évolue négativement. Les autorités sénégalaises et ghanéennes doivent donc agir avec transparence et célérité pour éviter que ce drame ne devienne un point de friction diplomatique.
Ce drame met en lumière le fléau des faux recruteurs sportifs qui exploitent les jeunes talents africains. Des cas similaires ont déjà été signalés, renforçant les inquiétudes sur la sécurité des jeunes sportifs africains à l’étranger.
Les autorités sénégalaises recommandent la plus grande vigilance aux clubs, académies et familles. Tout déplacement pour un essai à l’étranger doit passer par des circuits officiels et faire l’objet de vérifications auprès des autorités sportives compétentes.
Cette tragédie rappelle l’urgence de protéger les jeunes talents africains contre les réseaux d’exploitation et de trafic. La coopération entre pays africains est plus que jamais nécessaire pour prévenir de tels drames à l’avenir.